L’Afrique du Sud traverse une période politique charnière avec l’affaiblissement du Congrès national africain (ANC) lors des dernières élections générales. Ce tournant soulève des questions cruciales, notamment sur les implications pour la politique étrangère de Pretoria et ses positions traditionnelles, comme celle concernant le Sahara occidental. Cette situation captivante pourrait offrir de nouvelles opportunités à des pays observateurs comme le Maroc, qui suit de près ces développements.
Les résultats des élections sud-africaines
Les élections générales du 29 mai ont causé un séisme politique en Afrique du Sud. Le Congrès national africain (ANC), parti historique de Nelson Mandela, a chuté sous le seuil des 40 % de suffrages. C’est la première fois depuis 1994 que l’ANC perd la majorité absolue au Parlement. Cette débâcle oblige l’ANC à forger des alliances pour former une nouvelle coalition gouvernementale.
Deux scénarios possibles se dessinent pour la formation du nouveau gouvernement. Le premier implique un accord entre l’ANC et le parti Economic Freedom Fighters (EFF), avec une coalition potentielle incluant le parti uMkhonto we Sizwe (MK), dirigé par Jacob Zuma. Cependant, ce dernier exige le départ de Cyril Ramaphosa, rendant cette coalition incertaine.
Une coalition alternative
Le second scénario, qui pourrait être plus bénéfique pour le Maroc, verrait l’ANC se rapprocher de l’Alliance démocratique, un parti libéral pro-occidental. Cette coalition pourrait marquer un changement dans les alliances internationales traditionnelles de Pretoria, offrant une chance d’ajustement de sa position sur le Sahara occidental. L’Alliance démocratique est perçue comme plus modérée, notamment sur des sujets internationaux sensibles.
Helen Zille, une des figures de proue de l’Alliance démocratique, a critiqué Cyril Ramaphosa pour ses liens supposés avec la Russie. En comparant Jacob Zuma à Donald Trump en 2018, elle a mis en lumière les divergences idéologiques entre l’ANC et son parti. Une alliance avec l’Alliance démocratique pourrait modifier la perception internationale de l’Afrique du Sud, plus favorable aux investisseurs et aux marchés mondiaux.
L’influence sur le Sahara occidental
La question se pose de savoir si l’arrivée des libéraux au sein du gouvernement sud-africain pourrait affecter le soutien de Pretoria au Sahara occidental. Jusqu’à présent, l’ANC et ses alliés ont maintenu une position ferme en faveur du Front Polisario. L’éventuelle coalition avec l’Alliance démocratique pourrait toutefois introduire une nouvelle dynamique.
Selon François Conradie d’Oxford Economics, le positionnement du ministère des Affaires étrangères sera crucial. Une coalition avec l’Alliance démocratique pourrait rendre moins probable une visite d’État de Brahim Ghali, le chef du Front Polisario. Toutefois, cette hypothèse reste prématurée car le gouvernement changera, mais l’administration de haut niveau reste en place.
| 🔍 | Résumé |
|---|---|
| 📊 | Résultats des élections |
| 🤝 | Scénarios de coalition |
| 🌍 | Politique étrangère |
Zane Dangor, en poste depuis 2022 comme directeur général du ministère des Affaires étrangères, a multiplié les déclarations hostiles au Maroc. Cette continuité administrative pourrait freiner tout changement significatif dans la position de Pretoria. Richard Newton, directeur de la communication de l’Alliance démocratique, estime qu’il est prématuré de spéculer sur des évolutions en termes de relations internationales.
- Possible coalition ANC-Alliance démocratique
- Conséquences sur la politique étrangère
- Impact potentiel sur le Sahara occidental
Malgré cela, l’évolution de la politique sud-africaine offre une lueur d’espoir pour Rabat et pourrait représenter un tournant historique pour le Sahara occidental. Comment ces changements influenceront-ils la dynamique géopolitique en Afrique et au-delà ?
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