L’utilisation de la peine de mort à travers le monde reste une question sensible et controversée. Bien que la majorité des pays aient aboli cette pratique, un nombre significatif de nations non abolitionnistes continuent de l’appliquer. En 2023, les exécutions ont atteint un niveau record, jamais vu depuis 2015, selon un rapport d’Amnesty International. L’Afrique, en particulier, affiche des chiffres alarmants, avec des augmentations significatives dans certains pays, tandis que d’autres progressent vers l’abolition.
La Somalie en tête des exécutions africaines
La Somalie se distingue de manière inquiétante en tant que principal pays d’Afrique à appliquer la peine de mort. En 2023, le nombre d’exécutions y a été multiplié par plus de six par rapport à 2022, passant de 6 à 38.
Cette réalité place la Somalie en quatrième position à l’échelle mondiale, derrière des géants non abolitionnistes comme la Chine, l’Iran et l’Arabie Saoudite. Les exécutions en Somalie sont généralement effectuées par balle.
L’Égypte persiste malgré les critiques
L’Égypte reste également un acteur significatif dans l’application de la peine capitale en Afrique. Sous le régime d’Abdel Fattah al-Sissi, huit personnes ont été exécutées en 2023.
Amnesty International critique sévèrement les pratiques judiciaires égyptiennes, accusant le pays de procéder à des condamnations à mort à l’issue de procès non conformes aux normes internationales. Les aveux obtenus par la torture sont régulièrement mentionnés dans les rapports sur les droits humains.
Progrès vers l’abolition dans certains pays
Toutefois, certains pays africains montrent des signes de progrès en matière d’abolition de la peine de mort. Par exemple, l’Algérie, la Gambie, la République Démocratique du Congo et la Tanzanie ont toutes enregistré une baisse des condamnations capitales en 2023.
En outre, des changements législatifs sont en cours dans plusieurs pays. Notamment, le Ghana, le Kenya, le Zimbabwe et le Liberia évoluent vers des lois interdisant ou limitant sévèrement la peine capitale.
| 🔍 | Résumé |
|---|---|
| 📊 Somalie | Nombre d’exécutions multiplié par six en 2023 |
| ⚖️ Égypte | Critiques sur les procès non équitables |
| 🚀 Abolition | Progrès significatifs dans certains pays |
La peine de mort reste inscrite dans le code pénal d’une trentaine de pays africains, mais est rarement appliquée. Près de 80 % des pays du continent n’ont pas procédé à la moindre exécution depuis 2010.
Cette évolution positive est soutenue par des efforts législatifs et sensibilisateurs. En 2023, plusieurs parlements africains ont adopté des propositions de loi visant à abolir totalement la peine capitale.
Quelques faits marquants concernant la situation :
- La Chine et l’Iran restent les plus grands exécuteurs mondiaux.
- L’Algérie, la Gambie et la Tunisie ont réduit le nombre de condamnations.
- La Somalie exécute ses condamnés par balle.
- L’Égypte est fortement critiquée pour ses procès biaisés.
Le chemin vers l’abolition totale de la peine de mort en Afrique demeure semé d’embûches. La disparité entre les pays qui maintiennent une politique de peine capitale active et ceux qui travaillent vers son abolition reflète des réalités politiques, culturelles et sociales complexes. Quel avenir alors pour la peine de mort sur le continent africain ?
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