Face à une urgence climatique sans précédent, la Tunisie se tourne vers le solaire et ses ressources inépuisables pour réduire sa dépendance énergétique. Le pays donne la priorité à l’autoproduction d’électricité solaire afin d’accroître sa part d’énergie renouvelable.
La Tunisie et le défi de l’énergie renouvelable
La Tunisie a longtemps eu une vision audacieuse en matière d’énergie renouvelable. Alors qu’en 2015, le Plan Solaire Tunisien (PST) prévoyait que 30% de l’énergie du pays serait renouvelable à l’horizon 2030, le rythme de progression n’a pas été à la hauteur des espérances. Avec une réalisation actuelle d’à peine 3%, la Tunisie est très loin de l’objectif qu’elle s’est fixé. En fait, si elle veut atteindre son nouveau but révisé à la hausse à 35% pour 2030, elle devra faire près de douze fois mieux en deux fois moins de temps.
La promesse du solaire
Malgré ces défis, la Tunisie ne perd pas espoir. Le pays possède effectivement des atouts qui pourraient l’aider à dépasser ses objectifs. En effet, avec une moyenne de 3 000 heures d’ensoleillement par an, le potentiel de l’énergie solaire est considérable en Tunisie. La nation nord-africaine a longtemps axé sa communication sur des projets pharaoniques de centrales solaires, mais elle se dirige de plus en plus vers l’autoproduction.
Le pari de l’autoproduction
L’autoproduction d’électricité solaire apparaît comme un catalyseur prometteur pour faire décoller la part d’énergie renouvelable du pays. Elle se base sur le principe qu’un particulier, un professionnel ou une collectivités génèrent et utilisent leur propre électricité produite grâce à des panneaux solaires. Ce modèle pourrait permettre à la Tunisie de maximiser l’utilisation de son ensoleillement abondant et de minimiser sa dépendance à l’égard des énergies fossiles, tout en encourageant l’innovation et en créant des emplois sur place.
Un changement de cap nécessaire
Cette réorientation vers une approche plus décentralisée de la production d’énergie marque un changement de cap significatif pour la Tunisie. Le pays a choisi d’appuyer son développement sur le sur-mesure, en ciblant ce qui fonctionne le mieux pour son écosystème unique. Cette décision pourrait avoir des répercussions profondes, car elle favorise l’autonomie énergétique locale et démocratise l’accès à l’énergie propre.
Toutefois, le passage à une production d’énergie plus verte et locale ne représente qu’une partie de la solution. Cela nécessite là aussi des efforts considérables en matière d’infrastructures, de formation et de développement technologique. Des défis considérables restent à relever pour aller vers une transition énergétique complète.
Parviendrons-nous à surmonter ces défis et à rendre le récit d’une Tunisie durable non seulement possible mais aussi probable ? Seul l’avenir nous le dira.