Makhtar Diop, directeur général de la Société financière internationale (SFI), une filiale de la Banque mondiale, a récemment exprimé ses préoccupations concernant l’impact des exonérations fiscales en Afrique. Cette remarque porte un regard critique sur la gestion fiscale du continent.
Makhtar diop et son rôle pivot à la sfi
Makhtar Diop, avec une carrière importante dans les finances et l’économie internationale, est un homme clé du système de développement économique mondial. Président de la SFI, sa filiale axée sur le créneau du secteur privé des pays en voie de développement, il a pour mission de trouver des solutions pour soutenir les entreprises dans leur croissance. Il est un acteur prépondérant dans le débat sur les investissements en entreprise à l’échelle mondiale, particulièrement en Afrique.
Son rôle ne se limite pas à cette tâche, car il fait preuve d’une transparence sans faille sur de nombreux sujets relatifs à l’économie mondiale. Que ce soit la perception du risque, la fiscalité, l’imposition des classes aisées, les zones de libre-échange telles que la ZLECAF, le changement climatique, l’agriculture, l’énergie, l’accès à l’électricité, la coopération sud-sud ou la réforme des institutions de Bretton Woods, Makhtar Diop n’évite aucun sujet.
Le constat critique des exonérations fiscales en Afrique
Pendant une discussion menée avec Bruno Faure et Julien Clémençot (RFI), Makhtar Diop a souligné son inquiétude quant à l’impact des exonérations fiscales en Afrique. A ses yeux, ces dernières sont excessives et pourraient causer des problèmes à long terme si elles ne sont pas remédiées.
Il est fondamental de comprendre que l’exonération fiscale est un moyen de soutenir les entreprises en les libérant de certaines obligations fiscales. Cependant, lorsqu’elles sont trop nombreuses et trop fréquentes, elles réduisent les recettes fiscales de l’État. Cette situation peut engendrer un manque de moyens pour financer les services publics et la mise en place d’infrastructures essentielles au développement.
Les enjeux derrière les decisions fiscales
La critique de Diop fait ressortir un enjeu complexe derrière les décisions fiscales. Il s’agit de trouver le juste milieu entre le soutien aux entreprises et la nécessité de générer des revenus pour le bien commun. Ce débat dépasse largement les frontières de l’Afrique, mais sur ce continent, où le besoin de développement est particulièrement urgent, la question est encore plus aiguë.
Balancer équité fiscale et soutien aux entreprises
En définitive, c’est une question d’équilibre délicat entre l’équité fiscale et le soutien aux entreprises. Comment garantir que l’économie soit dynamique tout en assurant une redistribution équitable des ressources ? C’est dans cette zone grise que doit agir Makhtar Diop, et plus largement, la SFI. Ainsi, l’avenir du continent africain dépend en grande partie de la capacité à trouver cet juste balance.
En sera-t-on capable, et comment ? La question reste ouverte.