Dans le cadre d’un engagement renouvelé en Afrique du Nord, la France vient de concrétiser deux projets majeurs renforçant par là même son positionnement économique sur le continent africain, notamment en Égypte.
Le partenariat franco-égyptien
Réaffirmant l’importance stratégique de l’Égypte pour la France, un accord récent a été conclu entre le ministère français de l’Économie et le gouvernement égyptien, offrant un terrain propice pour la concrétisation de deux grands projets industriels initiés par le géant français Alstom.
Deux usines à Alexandrie
Cette alliance s’incarne dans l’installation de deux usines à Alexandrie, l’une dédiée à la fabrication de matériel roulant, l’autre à la production de pièces et équipements électriques indispensables aux infrastructures de transport. Ce partenariat, qui va au-delà du simple besoin local, aspire à répondre aussi à la demande croissante du continent africain en projets ferroviaires.
Un investissement à long terme
Les investissements de la France en Égypte ne sont pas des solutions ponctuelles à des besoins immédiats. Ils s’inscrivent dans une vision à long terme correspondant aux plans ambitieux du gouvernement égyptien de moderniser et d’étendre son réseau ferroviaire. Cela positionne d’ailleurs le Caire comme un acteur clé du transport ferroviaire en Afrique.
Le rôle des relations diplomatiques
L’aboutissement de ce partenariat industriel n’est pas sans lien avec les relations personnelles rapprochées entre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et son homologue français Emmanuel Macron. Malgré certaines controverses, comme lors de la remise de la Grand-Croix de la Légion d’honneur à al-Sissi, ces liens ont probablement facilité la concrétisation de cet accord.
Au-delà du domaine ferroviaire
La collaboration franco-égyptienne ne se limite pas au secteur ferroviaire. La France a également remporté d’importants contrats en Égypte, notamment dans l’industrie de la défense, avec la vente de deux navires de guerre Mistral.
Toutefois, cette alliance industrielle ne fausse pas l’image d’une relation parfois complexe, comme en témoigne la préférence de l’Égypte pour Siemens dans le cadre d’un autre projet ferroviaire. Mais malgré ces différends stratégiques, le lien entre Paris et Le Caire semble plus robuste que jamais.
Les investissements de la France en Afrique du Nord et notamment en Égypte, servent-ils uniquement des intérêts économiques, ou entrevoient-ils un rôle plus actif de la France dans le développement futur du continent africain ?