Dans un récent rapport, le Conseil économique, social et environnemental marocain a soulevé la question des 1,5 million de jeunes du pays qui ne travaillent pas, ne sont pas étudiants et ne suivent pas de formation.
La question du chômage des jeunes marocains
Aujourd’hui, le Maroc fait face à une situation préoccupante et largement méconnue : celle des jeunes dits « NEET » (Not in Education, Employment or Training). En d’autres termes, ce sont des jeunes, souvent âgés entre 15 et 24 ans, qui ne travaillent pas, n’étudient pas et ne suivent aucune formation. Selon le Conseil économique, social et environnemental (CESE), ce groupe de personnes représenterait 1,5 million d’individus au Maroc, un chiffre alarmant qui indique les lacunes des politiques et stratégies existantes.
Le silence des pouvoirs publics
Le constat de la situation de ces jeunes NEET au Maroc a été présenté devant les députés par Aziz Akhannouch, un homme politique local qui se réjouissait ironiquement de son bilan à mi-mandat. Cependant, le silence des pouvoirs publics sur ce sujet est inquiétant. Ces jeunes, abandonnés par un système qui ne leur propose ni emploi ni formation, sont laissés à l’abandon, en marge de la société marocaine.
L’alerte du CESE
C’est le CESE qui a lancé l’alerte sur cette situation en présentant un rapport le 8 mai dernier à Rabat. Le Conseil a clairement indiqué que le nombre de jeunes marocains NEET était un signe de l’insuffisance des politiques menées jusqu’à présent. Le conseil a également noté une nette différence entre les discours de l’homme politique Aziz Akhannouch, qui se félicitait de son bilan, et la réalité vécue par ces jeunes.
Face à l’urgence de la situation
Face à ce constat alarmant, il est urgent que des mesures concrètes soient prises pour aider ces jeunes à se réintégrer dans la société. Il s’agit tout d’abord de comprendre pour quelles raisons ils sont aujourd’hui dans cette situation, puis de trouver des solutions pour qu’ils puissent avoir accès à l’éducation, à l’emploi et à la formation.
Pistes pour trouver des solutions
Plusieurs pistes peuvent être envisagées pour remédier à la situation de ces jeunes NEET au Maroc. Il s’agit notamment de renforcer les programmes d’éducation, d’aider les jeunes à trouver un emploi et de créer plus de formations adaptées à leurs besoins. Cependant, le gouvernement doit d’abord reconnaître l’ampleur du problème.
Le constat du CESE est donc sans appel : il est temps que les pouvoirs publics prennent en main le destin de ces jeunes. Si Aziz Akhannouch s’est félicité de son bilan à mi-mandat, il semblerait que le travail à accomplir soit encore long, surtout dans le domaine de la jeunesse. Le chiffre de 1,5 million de jeunes NEET au Maroc doit inciter à la réflexion et à l’action des pouvoirs publics.
Sur quelles solutions concrètes peuvent-ils s’appuyer pour changer le destin de ces jeunes ? La question reste ouverte.