En plein débat social, le Maroc se prépare à une augmentation significative des salaires des travailleurs du secteur privé et des fonctionnaires, selon un official syndicaliste. Cette mesure économique, envisagée en deux étapes, s’accompagnerait également d’une réduction de l’impôt sur le revenu afin de soutenir le pouvoir d’achat de ces mêmes travailleurs.
Rénegotiation des salaires
Le chef du syndicat UMT, Miloud Mokharik, a annoncé des discussions en cours avec le gouvernement marocain autour d’une hausse de 10% du salaire minimum dans le secteur privé. Il a également évoqué une augmentation de 1000 dirhams pour les fonctionnaires. Ces hausses, qui devraient augmenter le pouvoir d’achat des travailleurs marocains, seraient appliquées en deux étapes, l’une cette année et l’autre l’année suivante.
Réduction de l’impôt sur le revenu
L’autre facette des négociations portées par les syndicats repose sur une réduction de l’impôt sur le revenu. Selon des sources syndicales, cette réforme fiscale pourrait rapporter entre 150 et 500 dirhams supplémentaires aux travailleurs, tout en excluant de l’assiette fiscale ceux avec un salaire inférieur à 6000 dirhams.
Contexte social tendu
Cet ensemble de mesures intervient dans un contexte social particulièrement tendu, où le Maroc a été secoué par une grève d’envergure des enseignants cette année. Cela a pris fin suite à l’accord du gouvernement pour concéder des augmentations de salaire.
Nouvelle loi relative aux grèves
Outre les mesures salariales, un autre sujet de discorde est à l’ordre du jour : une nouvelle loi sur la grève. Le projet est actuellement entre les mains du parlement, élaboré sur la base du dialogue social entre les syndicats et le gouvernement. Cette initiative législative vise à encadrer ce droit fondamental des travailleurs, dans l’espoir sans doute d’éviter l’escalade des tensions comme celles constatées cette année parmi les enseignants.
Les décisions prises lors de ces négociations auront sans aucun doute un impact important sur le climat social et économique du pays. Faire face à la pression des syndicats tout en assurant la stabilité économique du royaume est un défi de taille, à l’heure où la population attend plus que jamais des avancées concrètes. Finalement, toutes ces mesures parviendront-elles à apaiser les tensions sociales et à offrir une amélioration durable du pouvoir d’achat des Marocains?