Avec le réchauffement climatique, la lutte contre le paludisme pourrait se voir optimisée en Afrique, grâce à la carte plus précise des zones de précipitation ainsi qu’à la diminution des habitats pour les moustiques transmetteurs de la maladie, selon une nouvelle étude.
Une projection optimiste sur la transmission du paludisme en Afrique
L’idée que le réchauffement climatique ait des répercussions bénéfiques peut prêter à controverse. Une étude récente, publiée dans Science, envisage cependant une projection plutôt optimiste concernant la transmission du paludisme en Afrique. Selon les chercheurs de l’Université de Leeds, en Angleterre, la montée des températures pourrait faire évoluer la dynamique de cette maladie, en limitant le développement des moustiques responsables de sa transmission.
La principale hypothèse de cette étude est qu’avec les variations climatiques et la ressource en eau qui se fait de plus en plus rare, les moustiques qui transmettent le paludisme pourraient trouver de moins en moins d’habitats sur le continent africain. Cette affirmation pourrait être un spot d’espoir dans la recherche intensive pour venir à bout de cette maladie qui frappe de plein fouet le continent.
Un outil précieux pour lutter efficacement contre le paludisme
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont cartographié très précisément les zones de précipitation en Afrique. Cette approche affiche un double avantage : non seulement elle donne des indications représentatives sur les conditions climatiques, mais elle permet aussi de localiser avec précision les zones de contamination actuelles. Un outil précieux pour orienter et optimiser les actions dirigées contre le paludisme.
Mark Smith, professeur à l’Université de Leeds et auteur principal de cette étude, explique : « Imaginons disposer des informations nous indiquant la présence d’une rivière débordante ou d’une grande flaque stagnante, nous pourrions alors adapter notre stratégie d’intervention en fonction de ces réalités écologiques. Ces nuances sont essentielles pour mieux cibler l’action contre le paludisme. »
Une aide significative dans un contexte de ressources financières limitées
Il est évident que la lutte contre le paludisme nécessite un investissement financier considérable. Toute avancée, qui permettrait d’optimiser l’usage de ces ressources, est dès lors la bienvenue. Cette nouvelle méthode pourrait s’inscrire comme une contribution importante pour manœuvrer plus précisément les actions contre le paludisme en Afrique.
Cependant, même si cette perspective est encourageante, elle ne doit pas faire oublier la principale préoccupation actuelle : le changement climatique. L’assèchement du continent africain, dû au réchauffement climatique, pourrait signifier moins de paludisme, mais cela équivaut aussi à moins d’eau disponible pour les populations. Comment alors trouver l’équilibre entre la lutte contre le paludisme et l’approvisionnement en eau pour les habitants ? C’est là l’un des plus grands défis que l’Afrique devra relever dans les années à venir.