Le continent africain est durement touché par le paludisme. L’Afrique compte près de 93 % des 228 millions de cas dans le monde en 2018 et 94 % de ses décès. Ce que les chercheurs des universités de Lincoln et Leeds au Royaume-Uni veulent comprendre, c’est comment le changement climatique pourrait affecter l’Afrique, car de nombreux facteurs, dont les précipitations, l’humidité, la chaleur et le changement de température, sont essentiels à la transmission de la maladie par les moustiques.
Ainsi, ils ont élaboré un modèle permettant de mieux cartographier les régions où les risques de paludisme sont les plus levés. Il tient compte de l’humidité et de l’eau, ainsi que de son évaporation, de son infiltration et de son écoulement dans les rivières.
Utiles pour prévenir
Le Botswana et le Mozambique, par exemple, bénéficient de conditions plus arides qui limitent la propagation de cette maladie. Mais si l’on prend compte des projections développées par les scientifiques, cet avantage s’évapore.
Voici une vidéo en anglais expliquant l’impact du changement climatique :
Inversement, les diminutions prévues dans les zones propices au paludisme en Afrique de l’Ouest sont plus prononcées, ont déclaré les auteurs. Le Soudan du Sud pourrait cependant enregistrer des changements importants.
Les éléments à considérer
Les fleuves au Sénégal et au Mali, et les fleuves Webi Shabeelie et Webi Juba en Somalie, sont des zones à risque de transmission du paludisme même s’ils sont situés en dehors des zones identifiées actuellement comme des régions propices au paludisme.
Les scientifiques disent qu’il est important de regarder les rivières et les aires de reproduction à proximité, car les populations humaines de l’Afrique dépendent tellement de ses rivières. Pour projeter l’impact du changement climatique sur la géographie de la transmission du paludisme, il faut développer des moyens plus sophistiqués de représenter cette zone propice au développement du paludisme aujourd’hui et dans le futur.