À découvrir le 26 mai prochain, l’unique réplique du trône impérial de l’empereur Jean-Bedel Bokassa sera mise aux enchères lors d’une vente exceptionnelle organisée par la Maison Rouillac au château d’Artigny. Une œuvre d’artisanat en acajou massif, dorée à la feuille et estimée à 10 000 euros.
Un chef-d’œuvre de l’artisanat
Cette réplique grandeur nature du trône de Bokassa est une prouesse technique à part entière. Sculptée dans de l’acajou, cette pièce majestueuse de trois mètres de haut et de quatre mètres de large reflète toute l’excellence du savoir-faire des artisans qui l’ont conçue. Leur objectif n’était pas la glorification du régime controversé de l’empereur, mais bien l’expression d’une ambiance et la démonstration de leur expertise. Leur défi a été salué par plusieurs membres de la famille Bokassa, dont Jean-Barthélémy Bokassa, petit-fils de l’empereur, qui a attesté de la remarquable fidélité de la réplique.
Un voyage au cœur de l’Histoire
Bien plus qu’une évocation du règne de Bokassa, la réplique est une invitation au voyage. Exposée dans des lieux prestigieux comme le Palais Vivienne à Paris ou le Château des Princes de Condé dans l’Aisne, elle a côtoyé des trônes de fiction célèbres tels que celui de la série Game of Thrones. En résumé, une pièce qui a su voyager et raconter son histoire au-delà des frontières de l’atelier où elle a été conçue.
Valorisation culturelle et historique
La mise aux enchères de cette réplique intervient justement dans un souci de valorisation de l’histoire de Centrafrique, qui a démontré un intérêt certain pour l’objet. Jean-Serge Bokassa, fils de l’empereur et ancien ministre, envisage d’exposer la pièce au musée national Boganda à Bangui. Un projet de musée dédié serait même à l’étude, signifiant l’importance de cette réplique pour le pays.
Un rappel impérial de l’histoire africaine
Né en 1921, Jean-Bédel Bokassa, qui se fera couronner empereur en 1976, est une figure marquante et controversée de l’histoire récente de l’Afrique. Il a instauré un régime dictatorial dans le pays, inspiré par son idole, Napoléon Bonaparte. Son règne sera marqué par des échappées de terreur et de corruption, mettant en exergue les abus des régimes totalitaires africains. Renversé en 1979 par l’opération Barracuda menée par la France, Bokassa est un symbole de la dérive tyrannique du pouvoir absolu.
Une réplique qui attise les passions
Au-delà de son histoire, cette reproduction du trône est un objet de convoitise pour de nombreux collectionneurs et passionnés d’histoire. Avec une mise à prix de 10 000 euros, elle offre un nouveau souffle et une seconde vie à ce symbole d’une époque révolue, tout en gardant vivace la mémoire collective. L’enchère, qui concorde avec la vente d’autres objets de collection, ne manquera pas de poser un regard nouveau sur l’histoire.
L’histoire se renouvellera-t-elle à votre image en vous appropriant ce dossier patrimonial?