Dans le combat pour le développement durable, l’Afrique se trouve confrontée à un obstacle financier de taille : l’importante dette qu’elle porte. Le 10ème Forum Régional Africain sur le Développement Durable, qui s’est récemment tenu à Addis-Abeba, a mis en lumière cette problématique.

Un endettement freinant le développement

Lors de ce rassemblement d’importance, Amina Mohammed, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, a dévoilé une préoccupation majeure : la dette africaine. Touchant de plein fouet les gouvernements africains, elle absorbe presque la moitié des revenus gouvernementaux en Afrique subsaharienne. Une situation qui entrave considérablement le développement durable en limitant les investissements possibles dans les secteurs clés tels que l’éducation, la santé ou encore la transformation énergétique.

Besoin urgent de capitaux pour le développement durable

Pour répondre au besoin pressant de développement durable, Amina Mohammed estime que l’Afrique a besoin d’au moins 500 milliards de dollars annuels. La destinée de ces fonds serait le financement de projets contribuant au développement économique de manière durable et abordable. Cela nécessite toutefois d’importantes réformes du système financier international pour pouvoir le réaliser. Robinah Nabbanja, Première ministre de l’Ouganda, partage cette position, soulignant la pertinence de conditions de financement plus favorables à l’économie durable.

Le défi de l’innovation financière

Outre la réforme du système financier, la création de nouvelles solutions de financement s’est également révélée être un sujet phare du forum. Claver Gatete, représentant permanent du Rwanda auprès des Nations Unies et Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (ECA), insiste sur l’importance de développer de nouvelles stratégies de financement pour le développement de l’Afrique. Parmi elles, l’exploitation des ressources naturelles et des opportunités dans le domaine de l’énergie renouvelable pour attirer des investissements respectueux de l’environnement. De plus, la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) a été identifiée comme une solution possible pour améliorer l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique.

La détermination de l’Union Africaine

Les leaders africains se sont engagés à réaliser l’Agenda 2063, un schéma directeur visant à transformer l’Afrique en une force mondiale. La vice-présidente de la Commission de l’Union africaine, Monique Nsanzabaganwa, a rappelé cette ambition et souligné l’importance de l’Agenda 2063 en tant que pilier pour le développement du continent.

Le forum a donc cristallisé les efforts pour trouver des solutions innovantes pour éradiquer la pauvreté et faire face aux nombreux défis économiques et climatiques en Afrique.

Mesurant la magnitude des problèmes à surmonter, pouvons-nous espérer voir un jour l’Afrique libérée de son fardeau de la dette, lui permettant ainsi de pleinement investir dans son développement durable ?

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Originaire d'une ville vibrante d'Afrique, je suis un journaliste passionné par les récits de mon continent. Diplômé en journalisme, j'ai fondé Afriquenligne, en étant captivé par le désir de révéler les réalités africaines. Je voyage pour offrir des reportages authentiques, visant à transformer la perception de l'Afrique. Contact : [email protected]

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