EN BREF
  • 📊 L’espérance de vie mondiale est passée de 47 ans en 1950 à 73 ans aujourd’hui grâce aux avancées médicales et à l’amélioration des conditions de vie.
  • 🔍 Une étude suédoise révèle que deux tiers des décès chez les personnes âgées sont marqués par des soins médicaux intensifs dans la dernière année de vie.
  • ⚠️ Un écart préoccupant existe entre l’espérance de vie et l’espérance de vie en bonne santé, souvent dû à des maladies chroniques ou des handicaps.
  • 💡 L’accent est mis sur la prévention des maladies invalidantes via un mode de vie sain pour améliorer la qualité de vie des aînés.

En seulement quelques décennies, l’espérance de vie mondiale a bondi de façon spectaculaire. En 1950, elle était de 47 ans, tandis qu’aujourd’hui, elle atteint 73 ans. Ce progrès notable est attribué à des avancées médicales, à une amélioration des conditions de vie et à une réduction significative de la pauvreté dans de nombreuses régions. Toutefois, cette augmentation de la longévité soulève une question cruciale : augmentons-nous réellement la qualité de vie des personnes âgées ou prolongeons-nous simplement leur souffrance avant la mort ? Cette interrogation se pose avec une acuité particulière dans les pays développés où l’espérance de vie est à son plus haut.

Prolonger la vie ou prolonger la souffrance ?

La question de savoir si prolonger la vie équivaut à prolonger la souffrance est au cœur des recherches menées par l’Institut Karolinska en Suède. Ces chercheurs ont analysé comment les personnes âgées de plus de 70 ans décèdent dans les pays développés. Leur étude, publiée dans l’American Journal of Public Health, s’est focalisée sur les 12 derniers mois de vie des sujets. Les résultats révèlent des tendances préoccupantes.

Environ deux tiers des décès étudiés ont été marqués par un intense recours aux soins médicaux durant la dernière année de vie. Les hospitalisations fréquentes et les états de dépendance sont monnaie courante. Les traitements médicaux, bien qu’indispensables dans certains cas, visent souvent à prolonger la vie plutôt qu’à en améliorer la qualité. Cela soulève la question de savoir si ces interventions médicales apportent plus de souffrances que de bienfaits à long terme.

« Pour la première fois, je me dis qu’il est possible d’éradiquer la maladie » : la recherche fait un bond de géant dans la lutte contre la lèpre

Les chercheurs soulignent que ces décès ne correspondent pas à une « bonne mort », définie comme celle qui permet de mourir avec dignité et sans souffrance prolongée, dans un environnement choisi. Cette réalité amène à réfléchir sur notre conception du vieillissement et de la mort.

L’écart entre l’espérance de vie et l’espérance de vie en bonne santé

Cette étude s’inscrit dans un phénomène préoccupant : l’écart croissant entre l’espérance de vie et l’espérance de vie en bonne santé. Alors que l’espérance de vie ne cesse d’augmenter, de nombreuses personnes passent leurs dernières années en mauvaise santé, souvent avec des maladies chroniques ou des handicaps.

« Un tournant historique pour l’alimentation en Afrique » : cette initiative promet une diversité alimentaire sans précédent

Aux États-Unis, cet écart est estimé entre 10 et 15 ans selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC). En d’autres termes, beaucoup vivent plus longtemps, mais dans un état de santé dégradé. Bien que l’espérance de vie globale progresse, celle en bonne santé n’a pas suivi le même rythme. Ce constat est également valable pour d’autres pays développés en Europe et en Amérique du Nord.

Exister après la mort

Cette situation interpelle sur la qualité de la vieillesse : vivre plus longtemps ne devrait pas se traduire par des années supplémentaires de souffrance. Il devient essentiel de se concentrer sur l’amélioration des conditions de santé durant les dernières années de vie.

Business, politique, célébrités… Acheter-des-Fans.com, leur solution n°1 pour faire décoller leur influence sur les réseaux sociaux en Afrique

Prévenir plutôt que guérir

L’étude suédoise incite à repenser notre approche du vieillissement. Plutôt que de prolonger la souffrance de manière inefficace, il est primordial de prévenir les maladies invalidantes dès le plus jeune âge. L’adoption de comportements sains peut jouer un rôle déterminant.

Manger sainement, faire de l’exercice régulièrement, éviter le tabac, limiter la consommation d’alcool et maintenir des liens sociaux sont des habitudes qui favorisent une meilleure qualité de vie sur le long terme. Ces pratiques peuvent contribuer à réduire l’écart entre l’espérance de vie et l’espérance de vie en bonne santé.

En mettant l’accent sur la prévention, nous pouvons espérer une vieillesse plus sereine et en meilleure santé, évitant ainsi un recours excessif aux soins médicaux en fin de vie. L’objectif est de vivre non seulement plus longtemps, mais aussi en meilleure santé.

La question qui se pose désormais est de savoir comment les systèmes de santé et les politiques publiques peuvent s’adapter pour répondre à ces défis. Quelle place pour la prévention dans nos sociétés vieillissantes, et comment pouvons-nous repenser notre approche du vieillissement pour garantir une fin de vie digne et en bonne santé ?

Ça vous a plu ? 4.4/5 (25)

Partagez maintenant.

Rédacteur passionné d'actualité. Depuis cinq ans, je contribue à Afriquenligne.fr, où je me spécialise dans les reportages sur les droits humains et la culture africaine. Ayant grandi dans une famille qui valorisait l'art et la politique, j'ai toujours été attirée par les histoires qui montrent la richesse et la complexité de notre continent. Je voyage fréquemment à travers l'Afrique pour recueillir des témoignages authentiques, me permettant de présenter des perspectives souvent négligées. Mon objectif est de mettre en lumière les défis et les réussites qui définissent notre identité collective. Contact : [email protected]

10 commentaires
  1. brunosymphonie le

    Est-ce que des pays ont réussi à réduire cet écart entre espérance de vie et espérance de vie en bonne santé ?

Publiez votre avis