EN BREF
  • 🌿 L’Anses met en garde contre une surconsommation de produits à base de soja, en raison des effets potentiels sur la santé hormonale.
  • Les isoflavones, présents dans le soja, peuvent interférer avec le système hormonal, particulièrement chez les publics sensibles.
  • 🚫 L’agence recommande de limiter la présence de soja dans la restauration collective, pour réduire l’exposition répétée.
  • Des alternatives comme les pois chiches et les lentilles sont encouragées pour diversifier les sources de protéines végétales.

Le soja, longtemps considéré comme un aliment miracle dans le cadre d’une alimentation saine et végétale, suscite aujourd’hui des interrogations. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) met en garde contre une consommation excessive, notamment à cause de ses effets potentiels sur le système hormonal. Cette mise en lumière récente soulève des questions sur l’équilibre entre ses bénéfices nutritionnels et ses risques pour la santé, en particulier pour les individus les plus vulnérables. Que cache réellement cet ingrédient omniprésent dans nos assiettes, et comment ajuster notre consommation ?

La composition des produits à base de soja

Les produits à base de soja sont riches en isoflavones, des substances appartenant à la famille des phytoestrogènes. Ces composés végétaux, similaires aux œstrogènes féminins, sont capables de perturber le système hormonal humain. Leur présence dans les aliments peut varier considérablement, comme l’a souligné l’Anses. Des teneurs en isoflavones jusqu’à 100 fois supérieures ont été observées dans certains biscuits apéritifs par rapport à la sauce soja. Le tofu fumé, les galettes végétales et certains desserts en sont également de riches sources.

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La concentration en isoflavones dépend de plusieurs facteurs : la variété de la plante, les méthodes de culture et les procédés de fabrication. Traditionnellement, des techniques comme le trempage et la fermentation, couramment employées en Asie, contribuent à réduire ces concentrations. Cette variabilité invite à une vigilance accrue quant à la consommation de ces produits.

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Impact sur le système hormonal

Les isoflavones présentes dans le soja posent des risques particuliers pour le système hormonal, surtout chez les populations sensibles. L’Anses s’inquiète des effets sur le système reproducteur, notamment chez les nourrissons nourris au lait infantile à base de soja. Des études ont montré que ces enfants pourraient connaître une puberté plus précoce, et des cas de gynécomastie ont été signalés chez les garçons.

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Des recherches sur les animaux renforcent ces préoccupations. Chez les rats, l’exposition in utero aux isoflavones a entraîné des anomalies dans le développement des organes reproducteurs. Chez les humains, l’Anses recommande de ne pas dépasser 0,02 mg d’isoflavones par kilo de poids corporel pour la population générale, et 0,01 mg/kg pour les femmes en âge de procréer et les enfants prépubères. Pourtant, une proportion significative de consommateurs dépasse déjà ces seuils.

Vers un contrôle en restauration collective

Pour répondre à ces inquiétudes, l’Anses préconise de limiter la présence quotidienne de produits à base de soja dans la restauration collective. Cette mesure concerne particulièrement les cantines scolaires, les Ehpad, les hôpitaux et les restaurants d’entreprise. L’objectif est de réduire l’exposition régulière, puisque ces repas constituent une part importante de l’alimentation pour de nombreuses personnes.

L’agence appelle également l’industrie agroalimentaire à surveiller la teneur en isoflavones dès la production. Cela inclut la sélection des graines, leur maturité et les méthodes de cuisson. En parallèle, elle encourage la diversification des sources de protéines végétales, telles que les pois chiches, lentilles et haricots blancs, qui ne présentent pas d’effets hormonaux connus.

Équilibrer consommation et risques

La question de la consommation de soja se pose avec une acuité nouvelle. Si ses bienfaits nutritionnels sont indéniables, ses effets hormonaux potentiels nécessitent une approche mesurée. L’information et la sensibilisation des consommateurs sont essentielles pour faire des choix éclairés. Le soja doit-il être consommé avec modération, ou certains groupes devraient-ils l’éviter ? Comment assurer une transition alimentaire vers des régimes plus végétaux tout en préservant la santé publique ?

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Originaire d'une ville vibrante d'Afrique, je suis un journaliste passionné par les récits de mon continent. Diplômé en journalisme, j'ai fondé Afriquenligne, en étant captivé par le désir de révéler les réalités africaines. Je voyage pour offrir des reportages authentiques, visant à transformer la perception de l'Afrique. Contact : [email protected]

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