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Le réchauffement climatique a déjà un impact considérable sur notre quotidien, provoquant tempêtes, inondations, incendies de forêt et sécheresses à travers le monde. Une étude récente publiée dans Nature Food met en lumière des enjeux cruciaux : jusqu’à un tiers de la production alimentaire mondiale pourrait être menacé par l’augmentation des températures. Ce rapport offre une vision précise des régions et des cultures qui seront le plus affectées, soulignant l’urgence d’une action coordonnée pour préserver notre sécurité alimentaire.
Les régions les plus vulnérables face au changement climatique
Les chercheurs de l’Université d’Aalto ont examiné les effets futurs des changements de température, de précipitations et d’aridité sur les conditions de culture de 30 espèces de cultures alimentaires majeures à travers le monde. Les résultats montrent que les régions à basse latitude subiront les conséquences les plus graves. Jusqu’à la moitié de la production agricole dans ces zones pourrait être menacée par des conditions climatiques devenant inadaptées à la production. En conséquence, ces régions verraient également une réduction significative de la diversité des cultures, compromettant ainsi la sécurité alimentaire.
En revanche, les régions à latitude moyenne et élevée conserveraient vraisemblablement leurs terres productives, bien que les zones de culture spécifiques changeraient. Ces régions pourraient même voir une augmentation de la diversité des cultures, avec par exemple la possibilité de cultiver des fruits tempérés comme les poires plus au nord.
Impact sur les cultures alimentaires mondiales
Le réchauffement climatique risque de réduire sévèrement la superficie des terres arables disponibles pour les cultures de base telles que le riz, le maïs, le blé, la pomme de terre et le soja, qui représentent plus des deux tiers de l’apport énergétique alimentaire mondial. Les cultures racines tropicales, essentielles pour la sécurité alimentaire dans les régions à faible revenu, sont particulièrement vulnérables. En Afrique subsaharienne, la zone la plus touchée, près des trois quarts de la production actuelle seraient menacés si le réchauffement climatique dépasse 3°C.
Tableau : Impact du réchauffement sur les cultures alimentaires
Culture | Région affectée | Pourcentage de risque |
---|---|---|
Riz | Basse latitude | 50% |
Maïs | Basse latitude | 40% |
Blé | Basse latitude | 30% |
Stratégies d’adaptation et de mitigation
Face à ces défis, il est essentiel d’explorer des options d’adaptation et de mitigation. Les régions à basse latitude, déjà vulnérables à bien des égards, doivent renforcer leur résilience. L’accès aux engrais, à l’irrigation et la réduction des pertes alimentaires pendant la production et le stockage pourraient augmenter les rendements. Cependant, le réchauffement climatique continuera d’ajouter de l’incertitude, rendant essentielles des mesures supplémentaires telles que la sélection de cultures adaptées et l’amélioration des pratiques agricoles.
Dans les régions à latitude moyenne et élevée, une plus grande flexibilité dans les politiques agricoles et la capacité des agriculteurs à s’adapter aux changements climatiques seront cruciales. Le climat changeant influencera les types de cultures que l’on peut y cultiver, et il sera nécessaire de s’adapter pour faire face aux pressions sur le système alimentaire mondial.
La nécessité d’une action globale
Assurer la sécurité alimentaire mondiale dans le futur exige une action concertée pour atténuer le changement climatique et s’adapter à ses effets. Bien que les plus grands changements se produisent dans les régions équatoriales, l’impact sera ressenti à l’échelle mondiale en raison de l’interconnexion des systèmes alimentaires. Selon Sara Heikonen, il est crucial d’agir ensemble pour relever ces défis et garantir un avenir alimentaire sûr pour tous.
Comment allons-nous, en tant que communauté mondiale, relever ces défis croissants pour garantir un avenir alimentaire durable ?
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Ce sujet est vraiment préoccupant. Que peut-on faire pour aider individuellement ? 🌿
Je n’avais pas pensé que le riz était si vulnérable… 😟
Merci pour cet article informatif. J’espère que les décideurs mondiaux prêteront attention à ces avertissements.
Est-ce que la technologie peut vraiment aider à atténuer ces problèmes ?
Pourquoi les régions à basse latitude sont-elles les plus touchées ?
Je suis sceptique quant aux « mesures d’adaptation ». Quels sont les exemples concrets ?