La Tunisie s’engage dans une transformation énergétique ambitieuse en visant à devenir un acteur majeur de l’hydrogène vert. Ce projet, estimé à 120 milliards d’euros, s’inscrit dans une stratégie nationale de transition écologique et de diversification des sources d’énergie. Le pays espère ainsi révolutionner son paysage énergétique tout en répondant aux défis climatiques.
Objectifs et phases du projet
La feuille de route tunisienne prévoit une production de 8,3 millions de tonnes d’équivalent hydrogène et de produits PtX (Power-to-X) d’ici quelques décennies. Cette stratégie est structurée autour de plusieurs phases, la première concernant la période 2025-2030. Les ambitions sont élevées et la planification minutieuse.
Les premiers efforts se concentreront sur le sud de la Tunisie, une région bénéficiant de conditions favorables pour l’exploitation de l’énergie solaire et éolienne. Ces ressources naturelles permettront de produire de l’hydrogène vert, une énergie propre et durable qui jouera un rôle clé dans la transition. Ces phases successives seront cruciales pour la montée en puissance du projet.
Infrastructures et projets phares
L’une des initiatives phares est la construction d’une usine d’ammoniac vert à Gabès. Ce site, qui utilisera l’hydrogène produit localement, vise à répondre aux besoins du marché des engrais. Cette initiative espère également renforcer la sécurité alimentaire tout en réduisant les émissions de carbone.
Outre l’usine d’ammoniac, le développement des infrastructures nécessaires comprend la construction de gazoducs, l’installation de stations de compression modernes et le développement de systèmes de dessalement et de pompage pour l’eau. Ce vaste réseau est essentiel pour garantir l’efficacité et la sécurité du système de distribution de l’hydrogène. Le stockage sécurisé de l’hydrogène est également une priorité.
🟢 Production d’hydrogène : 8,3 millions de tonnes d’équivalent
🏗️ Infrastructures : construction de gazoducs, stations de compression, systèmes de dessalement
🧱 Projet phare : usine d’ammoniac vert à Gabès
Sources de financement et coopération
Pour financer cette ambitieuse transformation énergétique, la Tunisie prévoit de solliciter des fonds principalement de sources étrangères. L’Union européenne et d’autres institutions multilatérales sont pressenties comme les principaux bailleurs de fonds. Ce soutien financier est crucial pour le lancement et la pérennité du projet.
En plus des capitaux, ces institutions apporteront également des technologies et une expertise précieuses. Le transfert de savoir-faire permettra à la Tunisie de développer des compétences locales en matière de technologies propres, consolidant ainsi sa position de leader régional. La coopération internationale sera un levier déterminant pour le succès de cette initiative.
- Investissements massifs estimés à 120 milliards d’euros
- Production prévue : 8,3 millions de tonnes d’équivalent hydrogène
- Développement des infrastructures énergétiques dans le sud tunisien
- Construction d’une usine d’ammoniac vert à Gabès
- Financement majoritairement étranger : Union européenne et institutions multilatérales
La Tunisie mise sur cette dynamique pour devenir un pionnier de l’hydrogène vert en Afrique du Nord et au-delà. Cette transformation énergétique, ambitieuse et complexe, représente une opportunité pour le pays de s’affirmer sur la scène internationale. Quels défis et innovations ce projet pourrait-il inspirer au niveau mondial ?
Ça vous a plu ? 4.4/5 (30)