Le Ghana, troisième économie d’Afrique de l’Ouest, traverse une période tumultueuse marquée par des difficultés économiques conséquentes. Cette situation a sérieusement impacté la capacité du pays à attirer des investisseurs étrangers. Pourtant, malgré ce contexte, certaines nations continuent de voir un potentiel dans ce pays. Parmi elles, la Chine se démarque nettement comme premier investisseur étranger, avec des montants significatifs injectés dans divers projets.

Des investissements directs étrangers en nette régression

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les investissements directs étrangers (IDE) au Ghana ont chuté de façon vertigineuse. En seulement un an, ils sont passés de 1,478 milliard de dollars en 2022 à 649,58 millions de dollars en 2023, soit une baisse de 55,9%. Cette tendance n’est pas nouvelle puisqu’une contraction de 39% avait déjà été enregistrée en 2022 par rapport à 2021.

La situation actuelle reflète une perte d’attractivité marquée pour le Ghana. Les experts attribuent cette dégringolade principalement à des facteurs économiques internes, tels qu’une gestion de la dette publique jugée insoutenable. Une remontée de cette situation semble difficile sans une réforme en profondeur des politiques économiques nationales.

Une origine des flux financiers dominée par deux nations

La Chine et la Turquie dominent largement en ce qui concerne les flux financiers entrants au Ghana. Collectivement, ces deux pays représentent plus de 59,29% des IDE reçus en 2023. Le rôle de la Chine est particulièrement notable avec près de 212 millions de dollars injectés à travers 31 projets diversifiés.

La Turquie, quant à elle, a investi 173,27 millions de dollars répartis sur seulement 4 projets. Ces chiffres montrent une concentration des ressources financières sur un nombre limité de projets, suggérant une forte intensité de capital pour les initiatives turques.

Autres investisseurs internationaux

L’Inde et le Portugal se tiennent en troisième et quatrième positions respectivement. L’Inde a investi 77,93 millions de dollars dans 13 projets différents. Quant au Portugal, ses investissements se chiffrent à 54,69 millions de dollars. Ces deux pays montrent une diversité de projets, en comparaison avec la Turquie.

D’autres pays comme les États-Unis, l’Île Maurice, les Pays-Bas, l’Australie, la France et le Liban ont également contribué, mais de façon moins significative. Leur apport combiné totalise 106,46 millions de dollars. Chacun de ces nations diversifie ainsi l’origine des flux financiers étrangers au Ghana.

🌏 Pays Résumé de l’investissement
🇨🇳 Chine 212 millions de dollars investis dans 31 projets
🇹🇷 Turquie 173,27 millions de dollars pour 4 projets
🇮🇳 Inde 77,93 millions de dollars investis
🇵🇹 Portugal 54,69 millions de dollars investis
🇺🇸 États-Unis et autres 106,46 millions de dollars cumulés

La diversité des investisseurs montre l’intérêt persistant pour le Ghana. Chaque pays apporte une vision et des projets spécifiques, renforçant la richesse des investissements reçus. Ces apports, bien que plus modestes que par le passé, témoignent d’une confiance relative dans le potentiel de cette économie africaine.

Malgré les défis actuels, le Ghana continue de bénéficier de l’attention des investisseurs étrangers. Des réformes nécessaires pourraient redynamiser cette économie tout en renforçant les relations économiques avec ses partenaires. Les années à venir seront cruciales pour comprendre comment ces injections de capitaux peuvent transformer l’économie ghanéenne.

En attendant, les dirigeants ghanéens doivent réfléchir aux moyens de stabiliser l’économie. Quels sont les prochains grands projets qui pourraient attirer de nouveaux investissements ? Comment améliorer la gestion de la dette publique pour rendre le pays plus attractif économiquement ? Les réponses à ces questions détermineront le futur économique du Ghana.

  • Baisse significative des IDE
  • Concentration des investissements par la Chine et la Turquie
  • Besoins de réformes économiques

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Originaire d'une ville vibrante d'Afrique, je suis un journaliste passionné par les récits de mon continent. Diplômé en journalisme, j'ai fondé Afriquenligne, en étant captivé par le désir de révéler les réalités africaines. Je voyage pour offrir des reportages authentiques, visant à transformer la perception de l'Afrique. Contact : [email protected]

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