La situation des migrants subsahariens en Tunisie
Les migrants subsahariens en Tunisie vivent dans une extrême précarité. Depuis l’accord entre Tunis et l’Europe visant à réduire les départs vers le Vieux Continent, ils se retrouvent coincés dans des conditions difficiles. Selon le ministère de l’Intérieur, environ 23 000 exilés sont en situation irrégulière sur le territoire.
Parmi eux, Musa, originaire de Freetown, en Sierra Leone, a échoué à Henchir Ben Farhat, une propriété agricole privée. Cela fait plus de huit mois qu’il survit sous une tente de fortune, sans avoir pu quitter la Tunisie. Comme Musa, beaucoup d’autres ont trouvé refuge dans cette localité du centre-est du pays, devenue un point de départ majeur vers l’île italienne de Lampedusa.
Adaptation et survie des migrants
Pour survivre, Musa a transformé son abri de fortune en une petite épicerie. Il vend des fruits, des légumes, quelques pâtes et des produits d’hygiène. Cependant, accéder aux approvisionnements demande de grands sacrifices. Il doit parcourir plusieurs kilomètres à pied jusqu’au marché d’El-Amra avant de revenir au camp pour stocker les marchandises.
Cette constante marche, loin d’être une simple corvée, est une véritable entreprise périlleuse. En ville, les risques d’être arrêtés par la police sont élevés, faisant de chaque déplacement une épreuve difficile. En effet, la situation sécuritaire est tendue et les autorités continuent de durcir leur approche envers les migrants.
Durcissement des mesures sécuritaires
Depuis les déclarations controversées du président Kaïs Saïed en février 2023, qui parlait de l’arrivée des Subsahariens comme d’un « plan criminel pour modifier la composition démographique » du pays, la pression sur les migrants s’est accentuée. Les autorités ont intensifié les contrôles et les arrestations.
À El-Amra, les patrouilles de la garde nationale sont fréquentes, renforcées par des unités spéciales de Tunis. Les migrants sont régulièrement expulsés des oliveraies où ils s’étaient installés, arrêtés ou même conduits à la frontière. La vie de ces migrants est rythmée par la peur constante d’une intervention des forces de l’ordre.
📝 Recapitulatif | Description |
---|---|
🇸🇱 Origine | Musa vient de Freetown, capitale de la Sierra Leone |
🏞️ Localisation | Echoué à Henchir Ben Farhat, domaine privé à El-Amra |
⚠️ Police | Risques élevés d’arrestation en ville |
🚶♂️ Survie | Marche quotidienne pour s’approvisionner en produits |
🔒 Sécurité | Durcissement des mesures sécuritaires contre les migrants |
Prolonger cette crise humanitaire
Malgré les dangers quotidiens, les migrants restent. Leur objectif est de partir vers l’Europe, mais les obstacles se multiplient. Les autorités, en collaborant avec les pays européens, imposent des politiques rudes. Ces dernières exacerbent la crise humanitaire en Tunisie.
Les migrants comme Musa improvisent pour survivre. Ils montrent une incroyable résilience en s’installant dans des rudimentaires installations, espérant des jours meilleurs. Cependant, l’avenir reste incertain sans solutions durables.
- Augmentation du contrôle sécuritaire
- Vies placées sous haute surveillance
- Conditions de vie extrêmement précaires
- Migration vers l’Europe rendue difficile
La communauté internationale doit-elle intervenir pour atténuer cette crise ? Ne devrions-nous pas repenser nos politiques de migration pour offrir une alternative humaine et viable aux aspirations de ces exilés ?
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