L’Église catholique au Nigeria affirme que l’afflux continu de réfugiés camerounais dans l’État de Cross River au Nigeria aggravait la situation de pauvreté des communautés d’accueil.
Le CSN craint une crise humanitaire
Selon Caritas Nigeria, une aile du Secrétariat catholique du Nigeria (CSN), les communautés qui vivent dans l’État de Cross River voient leur peine s’alourdir à cause des réfugiés camerounais. Dans une déclaration faite à la presse, le responsable de Caritas Nigeria, le révérend père Evaristus Bassey, a déclaré que la crise anglophone dans le sud et le nord-ouest du Cameroun posait des problèmes politiques et sécuritaires, conduisant à une véritable crise humanitaire sans précédent.
Une crise anglophone qui franchit les frontières
Pour arriver à ce constat, Caritas Nigeria a effectué une mission d’évaluation dans l’État de Cross River, région où il y a le plus de réfugiés. L’évaluation a révélé que les réfugiés camerounais dans cet État étaient en contact avec les communautés nigérianes qui partagent la frontière avec le Cameroun. Les réfugiés dépendent largement de la générosité de leur communauté d’accueil, que ce soit pour la nourriture ou pour les vêtements. D’ailleurs, l’organisme des Nations unies pour les réfugiés, le HCR, a signalé que les personnes fuyant la crise sécuritaire au Cameroun entraient au Nigeria en emportant peu ou rien du tout dans leurs bagages. Concernant la crise anglophone au Cameroun, le groupe séparatiste d’Ambazonie poursuit sa confrontation avec les forces de l’ordre, malgré tous les efforts déployés par le gouvernement camerounais. Plus d’une vingtaine de membres des forces de l’ordre – soldats, policiers et gendarmes – ont été tués jusqu’à présent dans le cadre de cette crise.