Alors que l’Europe multiplie les stratégies pour se détourner du gaz russe, un autre fournisseur émerge sur la scène énergétique : l’Algérie. Selon le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), ce pays du Maghreb est désormais le second plus grand exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) en Europe.
L’Algérie : nouveau géant des exportations de gaz en Europe
L’Algérie a su habilement se positionner pour tirer profit des bouleversements énergétiques actuels. En raison des tensions géopolitiques et des sanctions imposées à la Russie, l’Europe s’est tournée vers d’autres sources pour satisfaire ses besoins en gaz. La nation maghrébine a saisi cette opportunité pour renforcer sa présence sur le marché européen. Au cours de l’année 2023, elle a exporté environ 30 milliards de mètres cubes de gaz, représentant approximativement 19% des volumes totaux importés par l’Union européenne.
Comparativement, la Russie, autrefois un acteur dominant, a vu sa part de marché chuter à 17%, avec 27 milliards de mètres cubes exportés vers l’Europe. À noter toutefois que le gaz russe est toujours vendu à un prix légèrement supérieur. La Norvège, pour sa part, demeure largement en tête avec 50% des exportations totales de gaz vers le Vieux Continent.
Rome et Alger : un partenariat stratégique
Parmi les pays européens, l’Italie se démarque comme le principal importateur de gaz algérien. Les relations entre Rome et Alger se sont fortement intensifiées, avec l’Italie achetant 73% du gaz algérien destiné à l’Union européenne. Cette augmentation représente une hausse de 6% en seulement un mois, témoignant ainsi de l’importance accrue de l’Algérie dans le paysage énergétique italien.
L’Espagne, quant à elle, a également renforcé ses liens avec l’Algérie. En seulement 30 jours, les importations espagnoles de gaz algérien ont augmenté de 17%, illustrant une demande en nette croissance. Les deux pays du sud de l’Europe semblent donc jouer un rôle crucial dans la diversification énergétique, loin de la dépendance au gaz russe.
Malgré une volonté d’émancipation, Moscou reste incontournable
Paradoxalement, malgré les déclarations officielles de certains dirigeants européens visant à réduire la dépendance au gaz russe, les échanges avec Moscou n’ont pas diminué. En réalité, le rapport du GECF met en lumière une augmentation de 21% des importations européennes de gaz russe sur un an, à la même période. Cela révèle une double réalité : d’une part, la diversification des sources d’approvisionnement et, d’autre part, une difficulté notable à se détacher complètement des ressources naturelles russes.
Cela souligne une complexité inhérente aux dynamiques géopolitiques et économiques en jeu. Alors que l’Europe intensifie ses efforts pour s’affranchir du gaz russe en multipliant les partenariats avec des pays comme l’Algérie, elle continue de dépendre de Moscou pour une part non négligeable de ses approvisionnements.
Vers une carte énergétique européenne redessinée
L’émergence de l’Algérie comme second plus grand exportateur de gaz vers l’Europe pourrait remodeler durablement la carte énergétique du continent. L’ascension d’Alger dans ce secteur n’est pas seulement une réussite pour le pays en termes économiques, mais aussi une redéfinition stratégique de ses alliances internationales. La croissance des exportations algériennes répond également à une demande accrue en énergie de la part des pays européens cherchant à garantir leur sécurité énergétique dans un contexte incertain.
Si cette tendance se confirme, l’Algérie pourrait devenir un partenaire incontournable pour plusieurs pays européens à la recherche de stabilité et de diversification de leurs approvisionnements. Pour l’Union européenne, cette nouvelle donne pourrait signifier une plus grande résilience face aux aléas géopolitiques.
Pourtant, cette dépendance partiellement réduite au gaz russe pose des questions sur la durabilité et l’évolution des rapports de force à moyen et long terme. L’Europe peut-elle réellement réduire sa dépendance à l’égard de Moscou tout en garantissant une transition énergétique en douceur ? Quelle place pour l’Algérie dans ce nouvel échiquier énergétique mondial ? Ce sont des interrogations cruciales pour l’avenir énergétique du continent.
Ont le sais !!! Ont le savait l’Algérie aujourd’hui couvre 75 % des besoins gaziers et pétrolier pour l’union européenne par le biais de son réseau le grand gazoduc » GALSI » Algériens – Tunisie – Sardaigne – Italie , dorénavant ils faut ce pencher vers l’avenir les dirigeants européens ont fait un choix de choisir l’Algérie car son Gaz naturel liquéfié est le plus pur du monde le fameux Sahara-Blend.