L’Algérie, dans sa quête de diversification économique, fait le pari audacieux de l’aluminium, en renforçant considérablement ses investissements pour exploiter son potentiel dans ce secteur.
Un virage économique
La décision de l’Algérie de développer massivement sa production d’aluminium s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large de diversification économique. Le pays faisant partie du Maghreb, riche en ressources naturelles incluant le gaz et le pétrole, vise à exploiter l’ensemble de son potentiel minier, notamment le zinc, le phosphate, la baryte et le manganèse, pour renforcer son économie. Cette initiative est également dictée par la demande croissante mondiale en aluminium.
Coopération interafricaine
Pour mener à bien ce projet ambitieux, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique algérien, Ali Aoun, a annoncé qu’un accord avait été conclu avec un autre pays africain, leader dans la production de bauxite, un élément essentiel à la fabrication de l’aluminium. Bien que le pays en question n’ait pas été nommément cité, les spécialistes du secteur s’accordent à dire que la Guinée, deuxième producteur mondial de bauxite, derrière l’Australie mais devant la Jamaïque, est le partenaire potentiel.
Un secteur aux enjeux environnementaux
Cependant, l’industrie de l’aluminium, reconnue comme l’une des plus polluantes, soulève de multiples interrogations environnementales. Ainsi, l’Algérie devra se doter de mesures et faire preuve de vigilance pour minimiser l’impact écologique de ces activités sur son territoire. Néanmoins, aucune précision sur ces mesures n’a été communiquée pour le moment, suscitant davantage de questionnements.
Des retombées économiques potentielles
Cette initiative algérienne s’inscrit dans un contexte global de développement économique. En effet, le gouvernement a récemment lancé une série d’actions pour dynamiser ses principaux secteurs industriels, dans le but de devenir une locomotive économique à l’échelle régionale et continentale. Sa stratégie semble séduire puisque de nombreux groupes internationaux, tels que le groupe malaisien Lion et des entités russes, ont exprimé leur volonté de participer à ce nouvel essor en travaillant sur des projets communs de développement industriel en Algérie.
Le pari audacieux de l’Algérie sur l’aluminium montre qu’elle n’hésite pas à envisager des alternatives économiques pour diversifier ses sources de revenus et soutenir sa croissance. Cette initiative interroge toutefois sur sa capacité à répondre efficacement aux défis environnementaux qui y sont associés.
Alors, comment l’Algérie va-t-elle concilier ses objectifs économiques et environnementaux tout en tirant parti de cette nouvelle opportunité ? La réponse à cette question reste incertaine et ne manquera pas de susciter un intérêt accru dans les mois à venir.