Poursuite de la polémique liée à la situation à Gaza, Pretoria s’engage à nouveau légalement contre Israël à la Cour internationale de justice en l’accusant de « génocide ». Qu’est-ce qui pousse l’Afrique du Sud à être la voix de la cause palestinienne? L’angle d’analyse diffère cet article.

Démarches sud-africaines

L’Afrique du Sud, à plusieurs reprises déjà, a accusé Israël d’opter pour des stratégies militaires sur le territoire de Gaza qualifiées par elle de « génocidaires ». Pour cette raison, le 10 mai, la nation a fait appel à la Cour internationale de justice (CIJ), exhortant à l’arrêt de ces attaques.

Cela marque la troisième action de cette nature entreprise par l’Afrique du Sud depuis le début de ce conflit particulier. Elle avait précédemment allégué fin décembre qu’Israël perpétrait un « génocide » à Gaza, affirmation catégoriquement niée par celui-ci.

Vue d’ensemble du soutien international

Dans ses tentatives antérieures de faire face à Israël via la justice internationale, l’Afrique du Sud a réussi à rallier le soutien d’une variété de nations. Cette fois-ci, l’Égypte—qui avait précédemment évité l’initiative sud-africaine—affirme ouvertement son désir de se ranger aux côtés de Pretoria.

Citant une « escalade de la gravité et de l’étendue des attaques israéliennes contre les civils palestiniens à Gaza », Le Caire condamne catégoriquement le ciblage délibéré des civils, la démolition systématique des infrastructures et les tentatives de déplacement forcé de la population palestinienne.

Le parti politique sud-africain ANC et la cause palestinienne

En choisissant de tenir tête à Israël de cette manière, l’Afrique du Sud affirme, selon les termes d’Alvin Botes, son ministre délégué aux Affaires étrangères, se situer « du bon côté de l’histoire ».

Le parti politique sud-africain ANC, quant à lui, est un soutien historique de la Palestine. Les militants du pays voient en la lutte palestinienne une résonance avec leur combat contre le régime de l’apartheid. Cette mémoire partagée n’est toutefois pas la seule raison qui incite le président sud-africain Cyril Ramaphosa à se porter à l’avant-scène de ce conflit international.

En détail : la position de Ramaphosa

Le président Ramaphosa est allé plus loin en devenant le porte-parole actif de ce qu’il qualifie de « Sud global ». Pour mieux comprendre les motivations de cette nouvelle procédure à la CIJ, il convient de se replonger dans l’analyse vidéo du 22 février 2024.

Alors que la situation à Gaza reste précaire, l’Afrique du Sud continue de faire pression sur la CIJ pour qu’elle agisse contre Israël. Le monde est-il en phase avec le « bon côté de l’histoire » présenté par Pretoria? Cette question reste à méditer.

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Originaire d'une ville vibrante d'Afrique, je suis un journaliste passionné par les récits de mon continent. Diplômé en journalisme, j'ai fondé Afriquenligne, en étant captivé par le désir de révéler les réalités africaines. Je voyage pour offrir des reportages authentiques, visant à transformer la perception de l'Afrique. Contact : [email protected]

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