À l’horizon 2050, l’Afrique pourrait accueillir dans ses villes un quart des êtres humains. Toutefois, le défi du développement urbain durable ne laisse pas les penseurs africains impassibles.
Un tournant démographique prometteur
Le siècle qui s’ouvre pourrait revoir complètement la donne démographique mondiale. Selon les projections statistiques, un être humain sur quatre résidera sur le continent africain en 2050. De cette date charnière émane une hypothèse intrigante : les cinq plus grandes villes du monde se trouveraient en Afrique. Cette perspective ouvre un tout nouveau champ d’opportunités et de défis pour les futurs urbanistes et architectes africains.
La quête de villes d’essence africaine
Au sein du débat sur la croissance urbaine en Afrique, des voix se font entendre pour définir une alternative au modèle de la mégalopole occidentale. Parmi elles, l’anthropologue et architecte Sénamé Koffi Agbodjinou. Basé à Lomé, ce Togolais emblématique envisage une nouvelle approche de l’urbanisation africaine. Un retour vers la longue et riche histoire des sociétés traditionnelles, rompant avec la vision occidentale uniformisatrice.
L’apport de sénamé koffi agbodjinou
Agbodjinou, avec son optimisme contagieux, est d’avis que le choix urbain africain s’imposera au reste du monde. Il ne s’agit pas uniquement d’un phénomène quantitatif, mais aussi et surtout qualitatif. Pour matérialiser son idée, il a créé au cœur de Lomé, une sorte de cité laboratoire qui questionne et renouvelle notre rapport à la démocratie et à l’environnement.
Des cités laboratoires pour repenser l’urbanité
Ces cités laboratoires serviraient de pépinière pour les villes africaines de demain. Structures avant-gardistes, elles permettraient de repenser l’avenir des villes africaines, à l’écart du schéma traditionnellement occidental. La démocratie et l’environnement sont au cœur de ces expérimentations, étant donné l’importance de ces thématiques pour l’avenir du continent.
Une démarche inspirante pour le monde entier
Au-delà de l’Afrique, l’initiative suggère une remise en question du schéma mondial d’urbanisation. Une perspective qui s’inscrit dans une démarche plus globale de développement durable et de préservation de l’environnement. Les citadins du monde entier pourraient donc, à terme, tirer profit de ces innovations africaines. De quoi remettre en perspective le centre de gravité de l’innovation urbaine planétaire.
Les projections de 2050 ouvrent donc un nouveau chapitre dans la conception des villes africaines, mais également mondiales. Et voilà que se pose une question qui mérite réflexion : et si les villes africaines de demain dictaient le futur de l’urbanisme mondial ?