Plusieurs pays africains enregistrent un recul significatif dans l’obtention de prêts auprès de la Chine. Un changement de dynamique qui marque une nouvelle ère dans les relations entre l’Afrique et l’Empire du Milieu.
Le tournant sino-africain
Lourdement investi en Afrique ces dernières décennies, le géant asiatique voit désormais plusieurs pays du continent africain se tourner vers d’autres partenaires. Ce successeur août 2023, lorsque le gouvernement angolais a préféré un investissement du consortium européen Lobito Atlantic Railways pour une concession de plus d’un demi-million de dollars, matérialise un bouleversement significatif dans le rapport de force économique.
Des projets importants sans implication chinoise
C’est une série de projets d’envergure qui illustre ce nouvel élan. Au Cameroun, par exemple, ce n’est pas une société chinoise qui construira l’autoroute Yaoundé-Nsimalen. En Zambie, ce ne sont pas moins de 5 000 km de route qui seront bâtis sans l’aide de la Chine. Des décisions qui mettent en relief le changement de dynamique qui s’opère sur le continent africain.
Les causes de ce tournant
Plusieurs facteurs expliquent ce tournant. Tout d’abord, il apparaît que la Chine a dû réviser à la baisse ses ambitions sur le continent africain, en raison de contraintes économiques internes. En outre, certains gouvernements africains semblent prendre conscience des conséquences de l’endettement massif auprès de la Chine et cherchent à diversifier leurs sources de financement.
De nouvelles alliances pour l’Afrique
Ainsi, l’Afrique semble vouloir rééquilibrer ses alliances économiques. Dans ce mouvement, les acteurs européens, avec l’investissement du consortium Lobito Atlantic Railways en Angola, et autres internationaux, ont une carte à jouer. La dynamique en cours pourrait donc redistribuer les cartes des relations économiques internationales, avec une nouvelle place pour l’Afrique.
Une évolution à surveiller de près
Cette tendance pourrait avoir des conséquences à long terme, non seulement pour les relations sino-africaines, mais aussi pour le développement économique de l’Afrique. Cependant, cette évolution vers plus de diversification des partenaires économiques africains devrait aussi être observée à la lumière de la nécessité pour ces pays de développer plus fortement leurs propres capacités, notamment en matière d’infrastructures et d’industries. Mais jusqu’où ces nouvelles dynamiques pourront-elles remodeler le paysage économique du continent africain ? C’est une question qui reste encore en suspens.