En réponse à une réaction soutenue du public, le président togolais Faure Gnassingbé a ordonné le renvoi de la question de la réforme constitutionnelle devant le Parlement.
Un appel à la réforme constitutionnelle
Face à une contestation populaire grandissante au Togo, qui réclame plus de démocratie et une limitation des mandats présidentiels, le chef de l’État Faure Gnassingbé a été contraint de réagir. Lors d’un discours télévisé à la nation, le président a annoncé que la question de la réforme constitutionnelle, qui avait suscité un débat public très intense, serait une fois de plus discutée au niveau du Parlement.
Depuis 1967, alors que le Togo était dirigé par le père de Faure Gnassingbé, Gnassingbé Eyadema, le pays n’a jamais connu de limites aux mandats présidentiels. Aujourd’hui, cette situation est perçue par une part significative de la population comme un frein à une véritable alternance démocratique.
Réaction populaire : un appel au changement
La réponse du public a été vive et immédiate. Les mouvements civiques, les partis d’opposition et de nombreux citoyens ont manifesté en faveur de la réforme. Des rassemblements ont été organisés à travers le pays, avec des dizaines de milliers de personnes qui ont défilé dans les rues de Lomé, la capitale, pour réclamer la fin du régime actuel et le début d’une nouvelle ère démocratique.
La balle dans le camp du Parlement
Avec cette décision, le président Gnassingbé laisse le soin au Parlement de débattre de la question. Ce dernier a le pouvoir d’initier et d’adopter des lois constitutionnelles. Le renvoi de la réforme constitutionnelle devant le Parlement pourrait donc être une étape significative vers une modification de la constitution.
Cependant, le Parti du Peuple Togolais, au pouvoir, détient actuellement une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Les sceptiques craignent donc que le débat parlementaire ne soit qu’une formalité et que la réforme ne soit pas mise en œuvre.
Les prochains jours seront donc déterminants pour le Togo, alors que la population attend avec impatience de voir comment la situation évoluera. Ainsi, malgré la décision du président de renvoyer la question devant le Parlement, l’issue de cet enjeu reste incertaine.