Le Parlement somalien a adopté un projet de loi controversé facilitant le président à nommer un Premier ministre sans avoir à passer par un vote parlementaire.
Adoption d’une loi controversée
Le jeudi dernier, le Parlement somalien a opté en faveur d’un projet de loi qui donne les prerogatives au président de nommer un Premier ministre sans l’approbation parlementaire initiale. La loi est de nature controversée et a été adoptée par une majorité de 136 voix pour, 101 contre et avec 2 abstentions. Cependant, même si le processus de nomination ne nécessite pas d’abord l’approbation du Parlement, le choix du président pour le poste de Premier ministre doit être proposé pour approbation au Parlement dans un délai de 30 jours après la nomination.
Contexte d’une tension politique
La présentation de ce projet de loi est venue du gouvernement du président Mohamed Abdullahi Mohamed, tenaillé par une crise politique croissante. La situation s’est aggravée suite à la rupture des relations avec le Premier ministre sortant Mohamed Hussein Roble.
Le président Mohamed Abdullahi Mohamed a publiquement reproché au Premier ministre sortant d’avoir formé un nouveau gouvernement sans son consentement, créant un blocage politique qui perdure.
Une loi pour prévenir les crises futures
Cette nouvelle loi s’inscrit dans une ambition de prévenir des situations similaires à l’avenir en attribuant au président le pouvoir de nommer un Premier ministre sans requérir l’approbation préalable du Parlement. Il s’agit d’une évolution significative de la structure politique somalienne qui pourrait déterminer la manière dont les futurs chefs de gouvernement seront choisis dans le pays.
Cependant, beaucoup soutiennent qu’il s’agit d’un pouvoir accru pour le président, qui pourrait éventuellement conduire à des abus. Les partis de l’opposition ont également souligné que cette nouvelle loi pourrait causer un déséquilibre du pouvoir en faveur du président.
Malgré les inquiétudes exprimées par plusieurs députés et observateurs politiques, le gouvernement du président a réussi à faire passer le projet de loi au Parlement. Il est maintenant essentiel de voir comment cette nouvelle loi sera mise en œuvre et son impact potentiel sur la politique somalienne.
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