Le Mali organise ce dimanche un référendum pour l’adoption d’une nouvelle Constitution. Si ce projet suscite des critiques dans l’opposition, il nourrit aussi les espoirs chez certains leaders politiques. Parmi ceux-ci figure Aliou Diallo, président de l’ADP-Maliba, qui ne voit que les bénéfices de ce texte.
Au Mali, les autorités de la Transition invitent le corps électoral à se prononcer ce dimanche 18 juin sur l’adoption d’une nouvelle Constitution, à l’occasion d’un scrutin référendaire. Le nouveau texte renforce principalement les pouvoirs du président de la république. Celui-ci fixe désormais la politique de la nation, nomme le premier ministre et compose le gouvernement.
Voter « OUI » en faveur de la nouvelle Constitution
Ces dispositions inquiètent une partie de l’opposition malienne, qui appellent à rejeter le référendum. Certains partis politiques craignent l’avènement d’un régime autoritaire. Mais d’autres formations vantent plutôt le projet constitutionnel. A l’instar de l’ADP-Maliba d’Aliou Diallo. Dans une déclaration publiée le 10 juin dernier, l’ex député de Kayes appelle « le peuple malien à sortir massivement le 18 juin 2023 pour voter « OUI » en faveur de notre nouvelle Constitution ». Selon lui, le nouveau texte suscite plus d’espoirs qu’inquiétudes.
Pour une paix durable et la cohésion sociale
« C’est une réelle occasion pour nous de retrouver la stabilité et le retour à l’ordre constitutionnel », avance-t-il d’emblée. Aliou Diallo note que l’ancienne Constitution « a montré ses limites, parce qu’elle n’arrive plus à contenir l’ensemble de nos communautés dans la paix et en sécurité ». Elle n’a donc pas pu empêcher l’érosion de la cohésion sociale, la dégradation du vivre ensemble et l’instabilité institutionnelle chronique. Or le nouveau texte conduirait vers une paix durable, reconstituerait le tissu social et ramènerait coexistence pacifique.
Mise en place effective de la décentralisation
Aliou Diallo pense également que la nouvelle Constitution reconnait et valorise la diversité culturelle et ethnique de notre pays, garantit les droits et les libertés fondamentales de chaque citoyen tout en promouvant l’inclusion sociale et le dialogue intercommunautaire ». Il en veut pour preuve, la prise en compte des accords de paix de 2015 et la mise en place effective de la décentralisation. En effet, la réforme constitutionnelle prévoit la création de conseils généraux et l’élection de sénateurs dans toutes les régions du Mali. Ce qui permettra de renforcer la représentativité du nord.
Vers l’essor économique du Mali
Par ailleurs, la nouvelle Constitution impulsera l’essor économique du pays et des braves populations maliennes confrontées à une crise multiforme depuis plus de dix ans. Cela en ramenant la paix et en permettant l’organisation de l’élection présidentielle. Prévue pour février 2024, celle-ci devrait conduire au retour des civils au pouvoir, condition de la levée des sanctions internationales. Candidat et favori de ce scrutin, Aliou Diallo espère être celui qui va ouvrir, s’il est élu, une nouvelle ère démocratique pour le Mali. Il espère surtout relever l’économie nationale. A cet effet, l’homme d’affaires a préparé un plan Marshall pour le Mali.
Pour un développement harmonieux des régions
Ce programme de plus de 15.000 milliards de Francs CFA vise à reconstruire le pays. Dans ce cadre, il prévoit de grands chantiers pour doter toutes les régions d’infrastructures de développement comme les routes, ponts, hôpitaux, centrales électriques et universités. Cela participe de la décentralisation du pays, en même temps que l’exploitation équitable des richesses. Aussi, le plan Marshall prévoit le financement massif de l’entrepreneuriat – jeunes pour résorber le problème du chômage, de l’émigration clandestine et du terrorisme. C’est pourquoi, Aliou Diallo appelle la jeunesse à plébisciter le « Oui » le 18 juin.
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