La junte au pouvoir au Mali s’est hérissée dimanche des avertissements des dirigeants occidentaux et régionaux de ne pas embaucher de mercenaires de la société de sécurité privée russe Wagner, affirmant que ses partenariats étaient son affaire.
L’ancienne puissance coloniale, la France, a mis en garde Bamako la semaine dernière contre un tel accord suite aux affirmations selon lesquelles la junte ouest-africaine serait sur le point d’embaucher 1 000 paramilitaires pour former ses forces armées et protéger les hauts gradés. L’arrivée de la ministre a eu lieu dimanche. Cette visite vise en outre à faire pression sur cette décision et d’en finir avec les pourparlers ayant pour objectif de recruter des mercenaires russes au Mali. Leur objectif est de respecter l’ordre constitutionnel établi en février.
Une première pour un haut responsable français
Il s’agit de l’une des visites les plus importantes qu’ait connue le pays depuis le début des pourparlers avec Wagner.
Ci-après une vidéo parlant de la situation dans le pays :
Une déclaration a été faite par un responsable du ministère français des Armées avant cette visite. Il a indiqué que les autorités maliennes devraient s’attendre à de graves conséquences si cette décision venait à être approuvée.
Une situation complexe
Les responsables français qualifient la relation avec la junte de compliquée, bien qu’elle s’appuie toujours sur Paris pour les opérations antiterroristes.
La France et l’Allemagne ont averti qu’un tel déploiement remettrait en cause leurs engagements militaires dans ce pays pauvre du Sahel. Et le groupement régional CEDEAO a condamné le plan présumé, sans nommer Wagner, prévenant qu’il conduirait à une détérioration de la situation sécuritaire au Mali. Un haut responsable de l’ONU a déclaré vendredi que tout partenariat potentiel entre le Mali et Wagner devrait respecter les droits de l’homme et le droit international.