Le Sénégal, avec sa position géographique et économique en Afrique de l’Ouest, possède un énorme potentiel en tant que leader de l’inclusion financière dans la région. Le pays a déjà réussi à augmenter l’accès aux services financiers formels chez les adultes à 42 % en 2017, contre 15 % en 2014. Un accent accru sur la finance inclusive pourrait maintenir l’élan à l’avenir.

Le rôle de l’inclusion financière numérique pour le Sénégal a augmenté depuis que la pandémie de coronavirus a frappé le monde. Par exemple, les autorités ont encouragé l’utilisation et l’acceptation des transactions électroniques. Cela comprenait des ouvertures de comptes mobiles plus efficaces en réalisant à distance des protocoles d’identification et de vérification des clients. Le Sénégal pourrait ainsi servir d’exemple pour d’autres pays membres de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Des résultats plutôt positifs

Malgré des gains importants au cours des dernières années au Sénégal, des écarts entre les sexes, les groupes géographiques et les revenus persistent. Les principaux obstacles à la finance inclusive dans le pays sont le manque de revenus et les coûts élevés des services. L’épargne formelle est considérée comme faible : seulement 16 % des adultes déclarent épargner auprès d’une banque au sénégal ou d’une autre institution financière formelle, contre 25 % dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne.

Cela souligne l’importance de produits supplémentaires adéquatement adaptés aux besoins financiers et aux capacités d’un ensemble plus large de la population sénégalaise. Il y a aussi un écart entre les sexes en matière d’inclusion financière. 46 % des hommes ont un compte contre seulement 38 % pour les femmes.

L’inclusion financière est plus importante que jamais, compte tenu de la crise sanitaire. La pandémie a mis en évidence l’importance des services financiers pour soutenir les petites entreprises et les communautés vulnérables.

Soutenir la digitalisation des paiements

La priorisation de la transformation digitale comme source de croissance et de développement est un engagement du Sénégal. Lors d’une réunion entre les différentes parties prenantes, les Nations Unies pour le développement de la finance inclusive (UNSGSA) a discuté de l’importance de la numérisation pour soutenir l’inclusion financière et la compétitivité. Elle a également écouté les mises à jour sur les progrès concernant la digitalisation des flux de paiement.

Il pourrait y avoir une marge importante pour numériser les programmes de transfert d’argent des services publics aux particuliers. Le Sénégal pourrait viser à faire davantage de progrès dans la numérisation des revenus du gouvernement, dont les frais médicaux et scolaires, ainsi que les taxes locales.

Soutenir la surveillance et le développement responsables des Fintech

Le développement de la fintech reste une priorité politique pour le Sénégal. L’investissement dans une infrastructure fondamentale soutiendra également le développement des technologies financières. Cela comprend les biens publics numériques clés tels que la connectivité et l’identification numérique.

L’UNSGSA a aussi souligné l’importance de la mise en place d’un bureau d’innovation fintech pour soutenir les objectifs de développement responsable et de surveillance. Elle a en outre proposé d’aider la BCEAO sur les conseils techniques liés à sa création en temps opportun. Le bureau de l’innovation pourrait faciliter un dialogue plus utile entre les entreprises fintech et les autorités de réglementation.

Modernisation du cadre juridique et réglementaire du secteur financier au Sénégal et à la BCEAO

L’UNSGSA a abordé l’importance de la modernisation juridique et réglementaire pour soutenir le développement et l’innovation responsable du secteur financier au Sénégal et dans l’ensemble de la BCEAO.

La réglementation de la microfinance et le développement du marché sont aussi des sujets très importants. L’UNSGSA a suggéré qu’il serait utile d’avoir des orientations réglementaires et politiques sur les normes opérationnelles et financières nécessaires aux institutions de microfinance.

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Originaire d'une ville vibrante d'Afrique, je suis un journaliste passionné par les récits de mon continent. Diplômé en journalisme, j'ai fondé Afriquenligne, en étant captivé par le désir de révéler les réalités africaines. Je voyage pour offrir des reportages authentiques, visant à transformer la perception de l'Afrique. Contact : [email protected]

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