Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a annoncé mercredi matin qu’il démissionnait de son poste en disant qu’il ne souhaitait pas que le sang soit versé à la suite d’une mutinerie militaire qui a plongé le pays dans une crise politique.
Aujourd’hui, certaines parties de l’armée ont décidé qu’une intervention était nécessaire. A-t-il vraiment le choix ? Parce qu’il ne souhaite pas que le sang soit versé, a déclaré Keita dans un bref communiqué diffusé à la télévision nationale. Keita a déclaré qu’il avait décidé de renoncer à son devoir à partir de maintenant.
L’armée prend-t-elle le pouvoir ?
On ne sait pas si l’armée est désormais officiellement responsable du pays. Le développement est intervenu quelques heures après que les forces armées ont orchestré un coup d’État dans une base clé à Kati, se trouvant à proximité de Bamako.
Ci-dessous une vidéo relatant cette nouvelle :
Les soldats devaient faire une déclaration plus tard, tandis que les pays d’Afrique de l’Ouest, ainsi que l’ancienne puissance coloniale, la France, l’Union européenne et l’Union africaine, dénonçaient les actions des soldats et mettaient en garde contre tout changement anticonstitutionnel de pouvoir.
Une crise politique
Les événements sont survenus au milieu d’une crise politique de plusieurs semaines au cours de laquelle des manifestants de l’opposition sont descendus dans la rue pour exiger le départ de Keita. Ils ont dénoncé la politique du dirigeant actuel en l’accusant d’avoir détruit l’économie du pays.
La crise politique dure depuis de nombreuses années au Mali. Dans ce conflit, les antagonistes se sont lancés dans une guerre idéologique. D’ailleurs, certains n’ont pas hésité à attiser la haine au niveau des ethnies afin de déstabiliser le pouvoir en place. Plus tôt mardi, des manifestants de l’opposition se sont rassemblés sur une place de Bamako pour manifester leur soutien aux soldats, tandis que les ambassades étrangères ont conseillé à leurs citoyens de rester à l’intérieur.
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