Une injustice générationnelle aux proportions épiques se joue sur la scène nationale. Au cours de la période de six ans allant de 2015 à 2021, l’Afrique du Sud empruntera chaque jour un milliard de rands pour payer la masse salariale excessive du secteur public et soutenir les entreprises publiques en faillite.

Alors que le ministre des Finances, Tito Mboweni, a révélé ce sombre fait la semaine dernière, StatsSA a annoncé que le chômage des jeunes a maintenant dépassé la barre des 70 %. Les jeunes paient le prix le plus lourd d’Afrique du Sud. Ils sont endettés et exclus de l’économie.

Comment faire pour résoudre ce problème ?

Pour le bien de la jeune génération, il faut réduire la masse salariale du secteur public. Eskom, par exemple, emploie environ 48 000 personnes et gagne en moyenne plus de 780 000 rands par an, tandis que dans d’autres pays, les entreprises du secteur de l’énergie produisent autant d’électricité avec moins de la moitié de ce personnel.

Voici une vidéo parlant du chômage des jeunes dans le pays :

Le nombre de voyages de passagers proposés par Prasa, la société du gouvernement chargée de fournir des services de transport ferroviaire aux voyageurs Sud-Africains, a chuté de 60 %, passant de 650 millions en 2008, à 270 millions en 2018, alors que la masse salariale a grimpé de 2 milliards de rands à 5,4 milliards.

Les jeunes subissent les problèmes financiers du gouvernement

La prochaine génération de contribuables, les jeunes d’aujourd’hui, financera cette inefficacité. Plutôt que de dépenser les recettes fiscales futures pour l’éducation et la santé, ils seront obligés de le dépenser pour rembourser leurs dettes.

La dette de l’Afrique du Sud devrait passer de 3 milliards de rands à 4,5 milliards de rands en trois ans. Il n’y a pas de plan en place pour le rembourser. Au contraire, les jeunes sont engagés dans un plan qui leur permettra de s’enfoncer de plus en plus profondément dans les sables mouvants.

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Je suis Hery, rédacteur chez Afriquenligne depuis sa création. Mon domaine d'expertise est la géopolitique africaine. Je me suis lancé dans la rédaction pour démêler les complexités politiques qui façonnent notre continent. Mon travail vise à fournir des analyses profondes sur les conflits, les élections et les politiques gouvernementales, en m'appuyant sur une recherche rigoureuse et des entretiens avec des acteurs clés. Je crois fermement que comprendre notre passé et notre présent est essentiel pour construire un avenir meilleur pour l'Afrique. Contact : [email protected]

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