L’accord de libre-échange de l’Afrique aidera le continent à sortir de sa dépendance excessive vis- vis des exportations de produits de base volatiles et à stimuler le secteur manufacturier, selon la Banque africaine de développement. Les secteurs dans lesquels les produits africains ont déjà un avantage concurrentiel ont beaucoup à gagner de l’accord qui rejoint les marchés de plus de 50 pays.
La fabrication, le négoce de produits à valeur ajoutée et le renforcement des chaînes d’approvisionnement permettront la croissance des marchés et l’apparition de nouveaux marchés. Les PME qui représentent 80 % de l’ensemble des échanges sur le continent en bénéficieront, de même que le secteur financier, car les paiements numériques seront nécessaires pour réaliser les transactions.
Domination des exportations de produits de base
Les exportations de produits de base dominent même dans les deux plus grandes économies d’Afrique, la production minière représentant environ la moitié des expéditions sud-africaines, tandis que le pétrole brut génère 90 % des revenus extérieurs du Nigéria.
Voici l’annonce de cet accord :
Les mécanismes de l’accord doivent maintenant être négociés. Un système numérique pour les paiements faisant converger la monnaie d’un pays vers un autre pays membre est le mécanisme le plus important à mettre en place avant le début des transactions.
Lacune d’infrastructure
L’accès au marché continental et une focalisation accrue sur l’industrialisation bénéficieront probablement aux pays ayant le plus accès aux ports, aux chemins de fer et aux aéroports. Selon les estimations de la BAD, les besoins de financement en infrastructures du continent varient de 130 à 170 milliards de dollars par an.
L’infrastructure est l’aspect le plus critique. Si les coûts du commerce continuent d’être élevés en raison d’un déficit d’infrastructure, ce sera le plus grand défi. La BAD fournira 48 millions de dollars aux pays membres pour la mise en place du siège de la zone commerciale au Ghana et a demandé à son conseil une augmentation de capital générale afin d’investir dans les infrastructures et de soutenir la zone de libre-échange.