L’homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo a officialisé sa candidature pour la prochaine élection présidentielle malienne, qui doit se tenir en juillet prochain. Il l’a annoncé dimanche 11 mars 2018, à l’issue de la conférence nationale de l’Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba), qui se tenait dans la ville de Nioro du Sahel, dans le nord-ouest du pays.
Lors de cette conférence nationale, Aliou Diallo a été intronisé comme candidat officiel par le parti ADP-Maliba, dont il est le fondateur, pour les élections présidentielles maliennes, programmées le 29 juillet 2018.
Après cette cérémonie, le désormais candidat à la fonction suprême a accordé une interview aux journalistes de l’AFP, pour annoncer et expliquer cette décision. « J’ai terminé dimanche la rencontre de mes partisans dans la ville de Nioro. Je suis candidat à la présidentielle », a-t-il déclaré.
Cette annonce n’est pas vraiment une surprise pour les observateurs de la vie politique malienne, puisqu’Aliou Diallo était pressenti depuis plusieurs mois pour être candidat à la succession du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Une rumeur qui s’est renforcée avec le soutien affiché envers Aliou Diallo de la part de la communauté religieuse, en la personne du très influent Chérif de Nioro.
Aliou Boubacar Diallo est connu pour être un entrepreneur puissant, très impliqué au sein même de son activité professionnelle, dans le développement économique de son pays. Il est notamment le dirigeant de la première mine d’or détenue en majorité par des Maliens, Wassoul’Or, ou de la seule unité de production au monde d’électricité renouvelable qui fonctionne avec l’hydrogène naturel, à Bourakebougou.
Il s’est également illustré ces dernières années avec sa fondation Maliba, qui vise à maintenir l’unité malienne et qui dispense de l’aide humanitaire dans les régions du Nord contrôlées par différents groupuscules, auxquelles les autorités officielles n’ont plus accès.
Après avoir soutenu le président IBK lors de la dernière élection présidentielle, il a rejoint les rangs de l’opposition, comme de nombreux cadres de la majorité présidentielle, déçu par la faiblesse de la politique présidentielle et par son manque de résultats. Une sotuation politique et sociale d’un pays en détresse, qui fait dire à Aliou diallo :
« Je suis candidat pour construire un Mali meilleur, un pays qui a de quoi sortir de la crise s’il a leadership qu’il faut ».