Avant l’élection présidentielle qui aura lieu au cours du deuxième semestre de cette année, le Cameroun devra passer par une autre élection. En effet, un décret présidentiel a été publié, fixant les élections sénatoriales au 25 mars 2018.

Un calendrier électoral chargé

Le décret qui vient d’être publié stipule que c’est le corps électoral ELECAM qui doit organiser les élections. Le système camerounais compte 100 sénateurs dont 70 sont élus par les conseillers municipaux à travers le pays. Les 30 autres sont la prérogative du président. Ces élections marqueront en effet le début d’un calendrier électoral chargé puisqu’elles seront suivies par les élections municipales, législatives et présidentielles plus tard dans l’année. Par ailleurs, on ne connaît pas encore la date de chacune d’entre elles. C’est le président qui se chargera de fixer les échéances.

Paul BiyaSource Wikimedia CommonsUS Air Force

Tout le monde se prépare

La CRTV rapporte cependant que les nominations pour le Sénat sont clôturées depuis mardi dernier. Le Front du saut national du Cameroun, dirigé par le ministre de l’Information Issa Tchiroma Bakary, a confirmé sa participation à l’élection présidentielle. Réuni à Bamenda, capitale de la région nord-est du pays, le principal parti d’opposition, le Front social-démocrate (SDF) dirigé par Ni John Fru Ndi, a déclaré qu’il était également candidat. Pendant ce temps, le président en exercice Paul Biya devrait briguer un nouveau mandat après plus de trois décennies à la tête du pays. Ces élections peuvent constituer un tournant pour le pays, car la position du président Biya est fragilisée par les actions perpétrées par le groupe sécessionniste d’Ambazonie; surtout que maintenant, le groupe possède un nouveau leader déterminé à continuer la lutte.

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Je suis Hery, rédacteur chez Afriquenligne depuis sa création. Mon domaine d'expertise est la géopolitique africaine. Je me suis lancé dans la rédaction pour démêler les complexités politiques qui façonnent notre continent. Mon travail vise à fournir des analyses profondes sur les conflits, les élections et les politiques gouvernementales, en m'appuyant sur une recherche rigoureuse et des entretiens avec des acteurs clés. Je crois fermement que comprendre notre passé et notre présent est essentiel pour construire un avenir meilleur pour l'Afrique. Contact : [email protected]

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