Plus de 740 prisonniers ont été graciés par les autorités éthiopiennes dans le cadre d’une réforme politique visant à promouvoir l’unité nationale.
Des libérations en chaîne
Parmi ceux qui ont été graciés, il y a le célèbre journaliste Eskinder Nega, emprisonné depuis 2011 après avoir été reconnu coupable de collusion avec des groupes d’opposition interdits et d’avir dirgé un plan visant à semer la discorde politique avec une série d’actes terroristes. Selon le procureur général, environ 417 de ces personnes ont été incarcérées pour terrorisme, incitation à la violence et extrémisme religieux, entre autres. « Les prisonniers réintégreront la société après que le président aura approuvé la liste », selon l’agence de presse FBC. En janvier 2017, le gouvernement fédéral a libéré plus de 500 détenus, y compris le chef de l’opposition Merera Gudina, leader du Congrès fédéraliste Oromo (OFC). La libération de Gudina a été saluée par les activistes et les groupes de défense des droits de l’homme.
Les efforts de l’Éthiopie sont louables
Il y avait beaucoup de pression envers le gouvernement éthiopien pour qu’il libère plus de prisonniers, notamment de la part de l’ONU. Les gouvernements régionaux d’Oromia et d’Amhara ont déjà annoncé la libération de milliers de détenus. Cette décision est d’autant plus significative, car les deux régions ont été au coeur des manifestations antigouvernementales qui ont ébranlé le pays au cours de l’année 2016. En plus de Eskinder, Andulem Arage, un autre éminent membre de l’opposition, a également été gracié. L’Éthiopie a été accusée à plusieurs reprises d’utiliser ses lois antiterroristes pour emprisonner des journalistes et des activités.
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