Le Commonwealth a confirmé la réadmission réussie de la Gambie dans l’organisation intergouvernementale. Le pays d’Afrique de l’Ouest devient donc la 53e nation membre du Commonwealth.

Un retour très attendu

La Gambie, surnommée « la côte souriante de l’Afrique de l’Ouest », se joint à l’Afrique du Sud, aux Fidji et au Pakistan, qui sont tous partis à un moment donné, puis ont été réintégrés. En 2013, le président exilé Yahya Jammeh a sorti le pays du Commonwealth sous prétexte que l’organisation était une « institution néo-coloniale ». Après la défaite surprise de Jammeh face au candidat de l’opposition Adama Barrow lors de l’élection présidentielle de décembre 2016, le Commonwealth a laissé entendre que les portes de l’organisation restaient ouvertes à un retour de la Gambie. Un Communiqué publié en décembre 2016 par le secrétaire général du Commonwealth, Patricia Scotland, affirmait : « Lorsque la Gambie a quitté le Commonwealth en 2013, les chefs de gouvernement, réunis à Colombo cette année-là, ont reçu cette décision avec regret et attendaient un retour dans l’organisation ».

Drapeau du CommonwealthSource Pxhere

Adama Barrow rectifie de nombreuses décisions prises par Jammeh

Le gouvernement d’Adama Barrow a franchi, l’année dernière, le processus légal de réadmission. En effet, en décembre 2017, le ministre des Affaires étrangères Ousainou Darboe a informé le Parlement de la décision du gouvernement de faire à nouveau partie du Commonwealth. Cette annonce a été accueillie favorablement et à l’unanimité par les parlementaires, qui ont d’ailleurs critiqué la décision de Jammeh à l’époque. Outre le Commonwealth, Jammeh avait annoncé le retrait de la Gambie de la Cour pénale internationale en 2016. Barrow a annulé la décision peu après sa prise de fonction. D’ailleurs, c’était l’une des promesses électorales de la coalition de l’opposition à ce moment-là.

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Je suis Hery, rédacteur chez Afriquenligne depuis sa création. Mon domaine d'expertise est la géopolitique africaine. Je me suis lancé dans la rédaction pour démêler les complexités politiques qui façonnent notre continent. Mon travail vise à fournir des analyses profondes sur les conflits, les élections et les politiques gouvernementales, en m'appuyant sur une recherche rigoureuse et des entretiens avec des acteurs clés. Je crois fermement que comprendre notre passé et notre présent est essentiel pour construire un avenir meilleur pour l'Afrique. Contact : [email protected]

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