Mardi dernier, des centaines de manifestants se sont massés devant l’ambassade des États-Unis et le quartier général des Nations unies à Djouba. Ils ont scandé des slogans montrant leur désapprobation quant à l’embargo sur les armes imposé par Washington, avant que certains manifestants ne s’en prennent à des journalistes présents sur les lieux.
Un journaliste gravement blessé
Les manifestants ont remis une pétition aux Nations unies, puis certaines personnes dans la foule se sont tournées vers les journalistes en les frappant et en leur jetant des pierres, selon des témoins. Une journaliste étrangère a d’ailleurs été gravement blessé et transporté à l’hôpital. « Elle a été prise pour cible parce que lorsque les manifestants l’ont vue, ils ont dit : “Pourquoi la personne blanche nous prend-elle en photo ?” ; ensuite ils l’ont battue », a déclaré un journaliste local qui a demandé à rester anonyme.
Un acte isolé
Le porte-parole de la police, Daniel Boulogne, a souligné que la police n’était pas au courant de l’existence d’actes de violence lors de la manifestation. Interrogé sur les attaques contre les journalistes, il a déclaré que « cela ne nous a pas été rapporté ». Par contre, la mission des Nations unies au Soudan du Sud a déclaré que la manifestation était en grande partie pacifique, mais a ajouté qu’« un petit groupe de personnes rassemblées à l’extérieur a jeté des pierres à la porte principale du quartier général ». Il est important de rappeler que les États-Unis viennent récemment d’interdire l’exportation d’armes et de services de défense vers le Soudan du Sud. Ceci dans le but de pousser le président Salva Kiir à mettre fin à une guerre civile qui dure depuis près de quatre ans.