La Banque nationale d’Éthiopie (NBE) a lancé des procédures pour mieux réguler les opérations de change et, par la même occasion, affaiblir le marché noir.
L’Éthiopie doit réorganiser son économie
Selon une nouvelle directive publiée par la NBE, les importateurs sont désormais obligés de demander des devises à la NBE sur la base des prix internationaux de leurs importations. L’économiste en chef et vice-gouverneur de la NBE, Yohanes Ayalew, a confirmé que la directive avait été distribuée aux banques commerciales et qu’elle était déjà appliquée. L’économie éthiopienne continue de recevoir des critiques de la part de prêteurs internationaux comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). La directrice du FMI, Christine Lagarde, s’est récemment rendue en Éthiopie et a exhorté le gouvernement en place à explorer tous les moteurs de croissance.
Lutter contre la contrebande de devise
En novembre 2017, les autorités douanières ont indiqué qu’elles continuaient d’enregistrer une augmentation de la contrebande de devises, notamment via son aéroport principal, l’aéroport international de Bole, dans la capitale Addis-Abeba. Elles ont dit qu’ils avaient intercepté une tentative audacieuse visant à retirer 4 millions de dollars américains via l’aéroport en 2016. Selon les directives actuelles de la NBE, les passagers sont autorisés à transporter jusqu’à 1 000 birrs éthiopiens. Il est important de rappeler que, en octobre dernier, la NBE a annoncé une dévaluation de 15% de la monnaie du pays. Parallèlement à cette dévaluation, les taux d’intérêt sur les dépôts sont passés de 5 % à 7 %.
Les acteurs économiques considèrent que les mesures prises par la NBE contribuent à stimuler la croissance du secteur des exportations du pays. Elles devraient également réduire la pénurie de devises et alléger le fardeau de la dette.