Selon un récent rapport de l’Organisme mondial de la santé (OMS), plus de 445 000 personnes ont été tuées par le paludisme en 2016, et une pénurie de fonds a entraîné la paralysie des actions de lutte contre la maladie.
Le nombre de cas ne cesse d’augmenter
Il y a eu une augmentation de cinq millions du nombre de cas signalés l’année dernière. Il est important de rappeler qu’en 2015, le nombre de cas signalé était de 211 millions, avec 57 ,3 millions de cas enregistrés uniquement au Nigéria. « Nous pouvons affirmer avec certitude qu’après une période de croissance sans précédent, nous ne progressons plus », a déclaré Abdisalan Noor, principal auteur du rapport. « Ce qui est primordial maintenant, c’est prendre le rapport sur le paludisme cette année comme un appel au réveil pour stimuler l’action », a-t-il ajouté. Selon toujours le rapport, 90 % des cas signalés l’année dernière se situaient dans la région africaine, ce qui représentait également 91 % de tous les décès dus au paludisme la même année.
Un appui financier est indispensable pour mener le combat
L’OMS a déclaré qu’un investissement annuel minimum de 6,5 milliards de dollars était nécessaire d’ici 2020 pour atteindre les objectifs de lutte contre le paludisme d’ici 20130. Malaria Consortium, une ONG spécialisée dans la lutte contre la maladie, a fait écho à l’avis de l’OMS, estimant qu’avec le manque de fonds, il sera très difficile d’atteindre les résultats souhaités. « Un financement accru serait certainement utile », a déclaré James Tibenderana, directeur technique mondial de Malaria Consortium. Et d’ajouter : « Je pense aussi que nous devons travailler davantage avec le secteur privé. En effet, 40% de la population touchée n’a pas accès au traitement. Ainsi, soit nous devons le faire gratuitement, soit le subventionner. »