Le nouveau président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a remplacé deux ministres, deux jours après avoir formé son gouvernement. Certains détracteurs du nouveau régime ont déclaré que la liste originale avait montré que M. Mnangagwa n’avait pas l’intention d’apporter de réels changements au pays en dépit d’une « nouvelle démocratie ».
Un gouvernement pas du tout inclusif
Les ministres de l’Éducation et du Travail ont maintenant été remplacés. La raison officielle est qu’il s’agissait d’un impératif pour se conformer à une disposition constitutionnelle. Mais les chefs militaires restent responsables des portefeuilles des affaires étrangères et du territoire. Il y a dix jours, M. Mnangagwa est revenu d’exil suite au coup d’État militaire contre Robert Mugabe, promettant de servir tous les citoyens de la même manière. Néanmoins, cela a provoqué un tôlé lorsque, au lieu de créer un gouvernement qui incluait des membres de l’opposition, il a semblé récompenser les militaires pour leur rôle dans la prise de pouvoir.
Un tout petit signe de changement
Pas plus tard que samedi dernier, le gouvernement a annoncé que deux postes allaient être remplacés pour assurer le respect de la constitution, des considérations de genre et de démographie. » Les journaux locaux suggèrent que la liste initiale ne respectait pas une disposition constitutionnelle qui limite le nombre de ministres qui ne sont pas membres du parlement. Certains partisans de l’opposition ont surtout félicité le limogeage du ministre de l’Éducation, Lazarus Dokora. Selon eux, il était responsable du déclin des normes en matière d’éducation au cours de ces dernières années. Il est remplacé par le député Paul Mavima. Pendant ce temps, la députée du Zanu-PF, Petronella Kagonye, devient ministre du Travail et de la protection sociale à la place de Clever Nyathi, qui devient un conseiller spécial du président pour la paix et la réconciliation nationales.