La chanteuse et actrice égyptienne Fatma Ahmed Kamal s’est éteinte le 28 novembre dernier suite à une longue et pénible maladie. Ayant vu le jour au Caire le 8 février 1931, elle est donc décédée à l’âge de 86 ans en laissant derrière elle plus d’une centaine de films où elle avait à la fois joué et chanté.
Chadia ou celle qui chantait comme les oiseaux
En arabe, son prénom dit tout sur sa passion et son travail. En effet, « Chadia » veut expressément dire : celle qui chante, qui fredonne ou qui entonne des mélodies. Effectivement, le mot « chant » dans la langue arabe dispose de plusieurs expressions selon sa forme et les nuances exprimées à travers chaque son. Ainsi, le nom « chadia » qui a été attribué à Fatma Ahmed Kamal qualifie celui d’un chant d’oiseau. Disposant d’une notoriété certaine entre les années 50 et 60, elle était une icône pour le monde arabe. C’était vraiment une « idole du public » ou une « Maâboudat Al Jamahir » comme les Marocains et les Libanais la surnommaient si affectueusement en référence d’un film où elle avait joué en 1967.
L’oiseau du Nil a cessé de chanter
Le 28 novembre 2017, la triste nouvelle est donc tombée laissant les nombreux fans dans un grand désarroi face à la perte de cette grande chanteuse et actrice qui a bercé un grand nombre de générations à travers ses films et ses chansons. « Gabbar » reste l’une de ses chansons qui ont fait sa renommée durant toute sa longue carrière. Elle est à donc cessé de chanter à sa 86e année et restera toujours une icône pour le monde arabe, surtout qu’une de ses chansons, « Ya habibti Ya Massr », une chanson entièrement patriotique a nettement marqué la révolution égyptienne de 2011.