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Une nouvelle théorie vient bouleverser notre compréhension de la construction des pyramides égyptiennes, en particulier la pyramide à degrés de Djoser à Saqqara. Longtemps considérée comme un chef-d’œuvre de l’effort humain, cette structure monumentale pourrait avoir été édifiée à l’aide d’une technologie hydraulique sophistiquée. Cette idée audacieuse, présentée par une équipe de chercheurs dirigée par Xavier Landreau, remet en question les méthodes de construction traditionnelles basées sur des rampes et des outils rudimentaires. Les découvertes suggèrent que les anciens Égyptiens ont peut-être utilisé un système de levage par pression d’eau, une avancée technique qui pourrait précéder de plusieurs siècles les technologies connues.
Une alternative radicale à l’hypothèse des rampes
Depuis plus d’un siècle, l’idée prédominante était que les pyramides égyptiennes avaient été construites grâce à un immense effort humain, avec des blocs de pierre traînés sur des rampes en briques de boue. Cependant, les recherches menées par l’équipe de Xavier Landreau ont mis en évidence des incohérences dans cette explication, particulièrement pour la pyramide à degrés, premier monument en pierre de cette envergure. En examinant la topographie et l’hydrologie de Saqqara, ainsi que certaines caractéristiques architecturales inexpliquées, les chercheurs proposent une approche différente. Leur étude suggère que la pyramide pourrait avoir été construite en utilisant une technique qu’ils appellent « construction volcan », où la pression de l’eau aurait permis de soulever les lourds blocs de pierre par les puits centraux du monument.
Redécouvrir la fonction de Gisr el-Mudir
Une grande partie de cette théorie repose sur la présence de deux éléments hydrauliques majeurs : un grand enclos rectangulaire à l’ouest de la pyramide à degrés, connu sous le nom de Gisr el-Mudir, et une tranchée environnante surnommée le « fossé sec ». L’enclos, qui semble antérieur à la pyramide elle-même, avait jusqu’à présent défié toute interprétation claire. Landreau et son équipe proposent que Gisr el-Mudir ait servi de barrage de contrôle, capturant les sédiments et les eaux de crue du wadi Abusir. Grâce à des images satellites et des données d’altitude, ils ont démontré que cette structure pourrait réguler le débit de l’eau, avec des murs en calcaire épais et des remplissages de sédiments disposés comme un remblai stratifié.
Technologie enfouie sous le calcaire
Au cœur de la pyramide se trouvent deux puits jumeaux, chacun de plus de 28 mètres de profondeur, avec un réseau de galeries souterraines. Lors des fouilles du XXe siècle, l’archéologue Jean-Philippe Lauer a documenté des caisses en granit scellées par des bouchons amovibles. L’équipe de Landreau interprète cela comme une chambre hydraulique contrôlée, conçue pour réguler le flux d’eau et soulever les pierres lourdes par flottabilité. « L’architecture de la boîte en granit et son bouchon amovible présentent la signature technique d’un mécanisme de sortie d’eau », affirme l’étude. L’eau, filtrée et acheminée depuis la tranchée, aurait été introduite dans le puits, soulevant les blocs de pierre placés sur des plateformes flottantes.
Une précision au-delà de toute attente
L’extraordinaire précision de l’ingénierie trouvée dans le complexe de la pyramide à degrés soutient cette théorie. Les structures des puits étaient alignées avec une tolérance difficile à atteindre sans outils de planification avancés. De nombreux joints entre les blocs de calcaire montrent des preuves d’un artisanat méticuleux. L’architecture souterraine suggère également une conception intentionnelle pour le mouvement de l’eau. Un tunnel de 200 mètres relie les deux puits, et d’autres conduites, d’environ 80 mètres de long, relient les puits orientaux de la pyramide à la tranchée extérieure. Ces caractéristiques, ainsi que l’échelle et la disposition des puits, sont mieux expliquées comme des composants d’un système hydraulique que par des interprétations funéraires traditionnelles.
À la lumière de ces nouvelles découvertes, de nombreuses questions restent en suspens. La pyramide à degrés de Djoser, malgré son importance monumentale, ne contient pas les restes confirmés du pharaon pour lequel elle a été construite. Cette absence soulève des interrogations sur la fonction réelle de la pyramide. Était-elle principalement un outil de gestion de l’eau et d’élévation mécanique ? Quels autres secrets ces structures anciennes pourraient-elles encore révéler aux chercheurs modernes ?
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Wow, si c’est vrai, ça change tout ce qu’on sait sur les pyramides ! 😲
Les Égyptiens étaient vraiment plus avancés qu’on ne le pensait !
Et moi qui pensais que c’était juste des esclaves qui traînaient des pierres… 🙄
Est-ce que d’autres pyramides auraient pu être construites de cette manière aussi ?
Merci pour cet article fascinant, je suis curieux d’en savoir plus !
Je suis sceptique… une machine ultra-moderne il y a des millénaires ? 🤨
Si seulement on pouvait voyager dans le temps pour voir ça de nos propres yeux !
Pourquoi personne n’a pensé à cette théorie plus tôt ?
Les anciens Égyptiens étaient vraiment des génies de l’ingénierie !
J’ai du mal à croire que cette théorie soit vraie, mais elle est intrigante.