« Le tueur invisible des plages » : ce minuscule tueur d’algues dévaste les poissons et menace les surfeurs en Afrique du Sud

Les plages de l’Australie-Méridionale ont récemment été le théâtre d’événements inquiétants, avec des images de poissons et d’autres créatures marines échoués, suscitant une vague d’inquiétude internationale. Plus de cent surfeurs et baigneurs ont signalé des symptômes grippaux après avoir été en contact avec l’eau ou même simplement inhalé les embruns marins. Les spéculations allaient bon train, mais une enquête approfondie a permis d’identifier la coupable : une algue microscopique mais dangereuse nommée Karenia mikimotoi. Cet article dévoile la menace posée par ce micro-organisme et les conséquences de ses proliférations soudaines.

Comprendre les efflorescences algales nuisibles

Les efflorescences algales nuisibles sont causées par des microalgues, aussi appelées phytoplancton, qui prolifèrent dans les eaux marines. Ces organismes flottants, qui produisent de l’oxygène par photosynthèse, se comptent par milliers d’espèces. Cependant, dans certaines conditions, une seule espèce peut dominer et produire des toxines. Ces toxines posent des problèmes non seulement pour la faune marine, mais aussi pour l’homme. Les neurotoxines produites par ces algues peuvent affecter le cerveau, tandis que d’autres toxines ont des effets moins bien compris. La variabilité de ces toxines et leurs mécanismes rend leur étude complexe, mais il est crucial de les comprendre pour anticiper les impacts environnementaux et sanitaires.

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Découverte de Karenia mikimotoi

Karenia mikimotoi est une espèce d’algue responsable d’efflorescences nuisibles observées non seulement en Australie, mais aussi en Asie, en Europe, en Afrique du Sud et en Amérique du Sud. Ces efflorescences ont conduit à des mortalités massives de poissons et à des difficultés respiratoires pour les populations locales. Par exemple, la Chine a subi des pertes économiques considérables lorsque des fermes d’ormeaux ont été touchées. Cette algue représente une menace significative, non seulement pour l’environnement marin, mais aussi pour les industries qui en dépendent.

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Effets toxiques expliqués

Les microalgues comme K. mikimotoi peuvent endommager les branchies des poissons et des coquillages, les asphyxiant. Des études montrent que l’exposition des cellules branchiales de poissons à ces algues tue plus de 80% des cellules en quelques heures. Heureusement, une fois l’efflorescence terminée, l’environnement peut récupérer rapidement. Les algues produisent des espèces réactives de l’oxygène et des molécules lipidiques, contribuant à leur toxicité. De plus, une densité élevée de microalgues réduit l’oxygène dissous, menaçant la vie marine. Les effets sur la santé humaine, bien que moins connus, sont probablement liés à ces espèces réactives, entraînant des irritations.

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Questions sans réponse

La question de savoir si le réchauffement des eaux favorise les efflorescences de K. mikimotoi reste posée. De même, le ruissellement des nutriments agricoles et urbains pourrait potentiellement augmenter ces efflorescences nuisibles. Si certaines algues prolifèrent avec plus de nutriments ou des températures plus basses, d’autres réagissent différemment. En Australie, le déplacement des espèces vers le sud modifie les populations de phytoplancton. Les efflorescences peuvent être spectaculaires, mais certaines, comme celle de K. mikimotoi, provoquent des irritations cutanées et respiratoires. Observer une eau décolorée ou des poissons morts doit inciter à éviter la zone et à alerter les autorités locales.

Les plages australiennes continueront-elles d’être menacées par K. mikimotoi et d’autres efflorescences nuisibles? Comment les communautés peuvent-elles s’adapter pour protéger à la fois l’environnement et la santé humaine face à ces défis croissants? Ces questions restent à explorer pour garantir un équilibre entre l’activité humaine et la préservation des écosystèmes marins.

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