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L’Afrique est à un tournant décisif de son développement économique. Selon le rapport « World Economic Situation and Prospects 2025 » publié par les Nations Unies, le continent pourrait voir une croissance modeste en 2025, principalement soutenue par ses grandes économies telles que le Nigéria, l’Égypte et l’Afrique du Sud. Cependant, ces perspectives prometteuses ne doivent pas masquer les défis significatifs auxquels le continent est confronté, notamment une inflation élevée, une dette croissante et des vulnérabilités liées au climat.
Ce contexte s’inscrit dans un environnement économique mondial où la croissance devrait stagner autour de 2,8 % en 2025, bien en deçà de la moyenne pré-pandémique de 3,2 %. Malgré une résilience affichée face à plusieurs chocs économiques, des problèmes structurels persistants continuent de freiner la reprise mondiale. Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, souligne l’importance de surmonter ces obstacles pour améliorer les conditions de vie à l’échelle mondiale.
Une croissance économique africaine prometteuse mais fragile
En 2025, la croissance économique de l’Afrique devrait passer de 3,4 % en 2024 à 3,7 %, puis atteindre 4,0 % en 2026. Cette trajectoire positive est principalement due à la reprise des principales économies du continent et aux efforts continus d’intégration régionale dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). L’Est de l’Afrique continue de montrer une croissance robuste, tandis que d’autres régions font face à des défis distincts.
Par exemple, l’Afrique centrale est limitée par une production pétrolière stagnante et une instabilité politique. Parallèlement, les lourdes charges de la dette et le chômage des jeunes demeurent des préoccupations majeures à travers le continent. Il est crucial que l’Afrique surmonte ces barrières pour maintenir son élan de croissance. Les investissements ciblés, une gouvernance inclusive et une collaboration régionale renforcée sont essentiels pour atteindre des objectifs de développement à long terme. La dynamique de croissance actuelle pourrait offrir à l’Afrique une opportunité unique d’améliorer sa position économique mondiale, mais cela nécessite une gestion prudente des défis persistants.
Les défis économiques majeurs à surmonter
L’inflation reste l’un des principaux obstacles pour les économies africaines, plusieurs pays connaissant des taux à deux chiffres. Cette inflation alimentaire persistante aggrave l’insécurité alimentaire dans les populations vulnérables. La situation est exacerbée par le fardeau de la dette, les paiements d’intérêts représentant en moyenne 27 % des revenus gouvernementaux en 2024, contre 19 % en 2019.
Cette pression sur les finances publiques réduit l’espace fiscal disponible pour des investissements essentiels dans la santé, l’éducation et les infrastructures. Bien que les perspectives de croissance soient positives, il est impératif de résoudre ces problèmes structurels pour maintenir l’élan. Le rapport souligne l’importance de mettre en œuvre des réformes structurelles afin de créer un environnement plus propice à une croissance durable. La gestion des dettes, la lutte contre l’inflation et l’amélioration de la productivité sont des priorités essentielles pour les gouvernements africains.
Les opportunités offertes par les minéraux critiques
L’Afrique dispose de réserves abondantes de minéraux critiques, notamment le cobalt et le lithium, qui offrent des opportunités considérables de croissance économique. Le rapport souligne que les pays riches en minéraux critiques ont un potentiel immense pour stimuler la croissance économique et promouvoir le développement durable. Cependant, pour que ces ressources soient pleinement exploitées, il est crucial de surmonter les défis liés à la dégradation de l’environnement, aux problèmes de gouvernance et à la distribution inégale des bénéfices.
L’adoption de pratiques durables est essentielle, y compris la mise en place de systèmes fiscaux robustes pour capter les revenus publics et l’établissement de fonds de stabilisation pour gérer les excédents de revenus des secteurs des minéraux critiques. Li Junhua, sous-secrétaire général de la DESA, affirme que « les minéraux critiques ont un potentiel immense pour accélérer le développement durable, mais seulement s’ils sont gérés de manière responsable ».
Un appel à la coopération internationale
Le rapport WESP 2025 appelle à une coopération internationale audacieuse pour relever les défis de développement de l’Afrique. Il exhorte à des réformes de l’architecture financière mondiale pour offrir un soutien accru aux pays en développement. Les investissements dans les énergies renouvelables et les infrastructures durables sont essentiels pour renforcer la résilience et favoriser la croissance.
La poursuite des objectifs de zéro émission nette d’ici 2050 nécessitera le déploiement généralisé de technologies énergétiques propres et un accès universel à l’énergie, mais cela impliquera également des défis économiques, sociaux et environnementaux. Chaque pays doit être partie prenante de la solution pour construire sur les progrès réalisés. En 2025, il est impératif que les pays tiennent leurs promesses, notamment lors de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement.
Les perspectives d’avenir pour l’Afrique
Les perspectives économiques de l’Afrique sont prometteuses, mais elles dépendent d’une gestion efficace des défis actuels. La croissance attendue est principalement due à la reprise de plusieurs grandes économies du continent et à des efforts continus pour une intégration régionale plus étroite. Cependant, pour que cette croissance soit durable, il est crucial de surmonter les obstacles liés à l’inflation, à la dette et aux vulnérabilités climatiques. Les minéraux critiques offrent une opportunité importante pour soutenir cette croissance, mais cela nécessite une gestion responsable et durable. La coopération internationale et les réformes structurelles sont essentielles pour soutenir cette dynamique positive. Les investissements dans les infrastructures, l’éducation et la santé sont cruciaux pour assurer une croissance inclusive. Le potentiel économique de l’Afrique est immense, mais il nécessite une stratégie globale et cohérente pour être pleinement réalisé.
Alors que l’Afrique se prépare à cette phase de croissance, de nombreuses questions restent en suspens. Comment les pays africains peuvent-ils équilibrer la croissance économique avec la durabilité environnementale? Quelle sera la place de l’Afrique dans l’économie mondiale d’ici 2030? Ces défis et opportunités exigent une réflexion approfondie et une action concertée pour assurer un avenir prospère pour le continent.
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C’est formidable de voir l’Afrique en bonne voie pour une croissance économique malgré les défis mondiaux! 🌍
Est-ce que l’Afrique pourrait réellement dépasser d’autres continents en termes de croissance d’ici 2025 ?
Je suis curieux de savoir comment ils comptent gérer la dette croissante tout en poursuivant la croissance.
Merci à l’ONU pour ce rapport optimiste ! Espérons que les prévisions se réalisent !
Les minéraux critiques pourraient-ils devenir une bénédiction ou une malédiction pour l’Afrique ? 🤔
3,7 % de croissance, c’est bien, mais suffisant pour résoudre les problèmes d’inflation et de dette ?
J’espère que cette prévision ne repose pas uniquement sur l’exploitation des ressources naturelles.
Pourquoi le rapport ne met-il pas plus l’accent sur les énergies renouvelables comme moteur de croissance ?