Depuis plusieurs années, l’exploitation minière en Afrique subit un revers majeur : la contrebande d’or. Des pays comme le Mali, le Niger et le Ghana voient leurs ressources précieuses partir clandestinement vers des destinations lointaines. Le rapport de SwissAid, une ONG suisse, nous offre une analyse exhaustive de cette problématique gigantesque. Comment tant de tonnes d’or peuvent-elles disparaître sans laisser de trace officielle ?
Mali, ghana, guinée : terreau fertile de la contrebande d’or
Certaines nations africaines sont devenues un terreau fertile pour le commerce illicite de l’or. L’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE) contribue grandement à cette pratique. Il est presque impossible de contrôler tout le processus en raison de la nature informelle de cette exploitation.
Le Mali, le Ghana, le Niger se démarquent dans ce réseau clandestin. D’après l’étude de SwissAid, une grande partie de l’or produit y est exportée illégalement vers l’Asie. Les chiffres révèlent que ces trois pays sont les principaux fournisseurs d’or de contrebande des Émirats Arabes Unis (EAU).
Afin de mieux comprendre la situation, voici un résumé :
😊 | Récapitulatif |
---|---|
🌍 | Exploitation minière artisanale diffuse. |
📊 | 80-85 % de production exportée frauduleusement. |
📈 | Ghana, Mali et Niger : principaux acteurs. |
Les émirats arabes unis au cœur du trafic d’or
Les Émirats Arabes Unis, principalement Dubaï, apparaissent comme la principal destination de l’or illicite. En 2022, les volumes d’or déclarés par les pays exportateurs africains ne représentaient que 43,5% de ceux que les EAU indiquaient avoir importés. Cette disparité donne un aperçu de l’ampleur du problème.
Les autorités émiraties ont déclaré avoir pris des mesures importantes pour lutter contre cette contrebande. Cependant, le rapport de SwissAid montre que ces actions n’ont pas encore réussi à éradiquer le phénomène. En outre, au moins 20 raffineries d’or et 7 000 négociants en métaux précieux se trouvent sur leur sol.
Des solutions à portée de main ?
Inverser cette tendance exige des actions concrètes et coordonnées entre les pays producteurs et importateurs. Le renforcement des contrôles au niveau des sites de production et aux frontières pourrait être un premier pas. Ces nations doivent également investir dans l’exploitation minière industrielle pour réduire la part de l’informel.
Il est crucial d’éduquer et de sensibiliser les communautés locales sur les enjeux économiques et environnementaux de la contrebande. Des solutions technologiques, comme le traçage numérique de l’or, pourraient aussi contribuer à une meilleure gestion et surveillance des chaînes d’approvisionnement.
Liste des actions possibles à envisager :
- Renforcement des contrôles de production
- Investissements dans l’exploitation minière industrielle
- Éducation et sensibilisation des communautés
- Utilisation des technologies de traçage
Nous sommes face à un défi de taille qui nécessite une réflexion approfondie. Comment chaque acteur, de l’exploitation à l’importation, peut-il contribuer à éradiquer ces flux illicites ? Vos idées et vos actions feront la différence.