Face à une hausse spectaculaire des prix du cacao, certains pays producteurs du précieux grain marron donnent l’impression de saisir pleinement leur chance.
Une situation favorable pour le cameroun et le nigeria
Le retrait soudain des géants de l’industrie du cacao, la Côte d’Ivoire et le Ghana, des premières lignes du marché en raison de mauvaises récoltes, a permis à d’autres nations africaines, en particulier le Nigeria et le Cameroun, de récupérer une grande part du marché du cacao. Les paysans de ces pays trouvent une satisfaction particulière dans la progression des prix du cacao les ayant directement profité.
Au Cameroun, le troisième producteur africain, le kilo de cacao se vend plus de 5 100 francs CFA – soit plus de 8 dollars. Le système économique de ce pays offre à ses cultivateurs une interaction directe avec le marché, une expérience libéralisée qui n’est pas de côté dans la plupart des pays producteurs de cacao. Il permet aux producteurs non seulement de surveiller les fluctuations du marché mais aussi de profiter pleinement des taux élevés.
La hausse des prix du cacao bénéficie également à la république démocratique du congo
Pendant ce temps, en République démocratique du Congo (RDC), un acteur émergent mais puissant de l’industrie du cacao, de nombreux acheteurs avides de cacao affluent comme des moths vers la lumière. La RDC, en dépit de sa récente entrée sur le marché global du cacao, a réussi à attirer l’attention des acheteurs grâce à la qualité supérieure de ses produits cacaotiers.
Séraphine Ntoumba, qui soutient les producteurs de cacao de la RDC, a déclaré lors de la conference mondiale de cacao à Bruxelles : « De plus en plus, il y a des acheteurs qui n’étaient pas présents en RDC mais qui commencent à venir ». Elle ajoute que l’an dernier, le kilo de cacao ne rapportait aux producteurs congolais que 2,5 dollars maximum mais cette année, il a plus que doublé.
Une brève analyse de la performance du Nigeria
Quant au Nigeria, quatrième producteur africain de cacao, il a été massivement courtisé au cours de ces derniers mois. Les commerçants Olam et Sunbeth, entre autres, sont à la traîne pour mettre la main sur des fèves supplémentaires, ce qui est un témoignage de son renom croissant en tant que producteur de cacao de premier plan.
En conclusion, pendant que certains s’inquiètent de la flambée des cours du cacao, d’autres y voient une belle opportunité. Ce cycle dynamique est la beauté du marché global ; lorsque la situation semble difficile pour certains, elle fournit également une lueur d’espoir pour d’autres. Se pose alors la question: comment ces pays parviendront-ils à maintenir their ottimale performance dans un marché aussi volatile ? Et la flambée des cours du cacao est-elle un avantage durable pour ces pays ?