Si le football célèbre la diversité et compte de nombreux joueurs noirs, le nombre d’entraîneurs noirs reste incroyablement bas. Pourquoi cette disparité persiste-t-elle ?

Le football et sa diversité inégale

Le football est un sport universel, une discipline aux racines profondément ancrées sur tous les continents. Un ballon, des pieds, et le monde s’unifie le temps d’un match. Les footballeurs noirs, brillants sur le terrain, ont profondément influencé le jeu, de Pelé à Drogba, en passant par Eto’o et bien d’autres.

Le constat : une discordance déconcertante

Pourtant, au-delà des projecteurs de la scène internationale, une triste réalité persiste : le fossé abyssal entre le nombre de joueurs noirs et celui des entraîneurs noirs. Le manque de diversité parmi les coachs est un fait préoccupant que l’on ne saurait ignorer.

Alors que le football reste un sport de référence pour de nombreux Africains, les entraîneurs noirs sont malheureusement une énigme rare, presque une anomalie. Il existe un contraste déconcertant entre le nombre de joueurs et la présence quasi négligeable de représentants noirs dans le rôle de ceux qui façonnent ces talents.

À la recherche de réponses

Pourquoi cette disproportion ? Les raisons sont diverses : stéréotypes sociaux, aveuglement institutionnel, absence de politiques de diversité incisives… Un problème bien plus profond semble se cacher derrière le manque de représentativité noire parmi les entraîneurs : une question d’accès et de possibilités.

La couleur de peau est-elle encore un obstacle en 2021, et surtout dans le monde du football qui se veut un vecteur d’unité et d’échange ?

En route vers le changement

Face à cette discordance qui s’éternise, l’action des instances supérieures reste cruciale. Dans un sport où les rôles de leader sont essentiellement tenus par des Blancs, ne serait-il pas temps de devoir aussi des entraîneurs noirs pour véritablement parler de diversité ?

Il est essentiel que le football, comme tout autre sport, reflète la diversité de sa base de joueurs à tous les niveaux. Les postes à responsabilité ne devraient pas être réservés à un type de profil. L’inclusion doit dépasser le discours pour s’incarner dans des actes concrets et durables.

La question de l’exemplarité

L’impact d’un entraîneur noir n’est pas seulement symbolique. Il offre un modèle pour les jeunes joueurs qui peuvent s’identifier et se sentir eux aussi capables d’accéder à de tels postes.

Le manque de ces figures reste un frein à l’éclosion de nouvelles vocations dans le rôle d’entraîneur. À long terme, cela ne bénéficie à personne, excepté à une certaine monotonie désavantageuse, non représentative de l’immense diversité du talent footballistique.

Se pourrait-il que la clé réside en partie dans la valorisation du potentiel noir hors des seuls terrains de jeu ? Quel rôle les instances du football doivent-elles jouer pour que l’avenir ne soit plus une redite du passé ?

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Rédacteur passionné d'actualité. Depuis cinq ans, je contribue à Afriquenligne.fr, où je me spécialise dans les reportages sur les droits humains et la culture africaine. Ayant grandi dans une famille qui valorisait l'art et la politique, j'ai toujours été attirée par les histoires qui montrent la richesse et la complexité de notre continent. Je voyage fréquemment à travers l'Afrique pour recueillir des témoignages authentiques, me permettant de présenter des perspectives souvent négligées. Mon objectif est de mettre en lumière les défis et les réussites qui définissent notre identité collective. Contact : [email protected]

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