La Gambie a reporté le débat parlementaire sur l’annulation de l’interdiction de la mutilation génitale féminine (MGF), une pratique controversée qui a été interdite dans le pays en 2015.
Le contexte du report
Initialement prévu pour le 19 mars, le débat a été reporté à une date ultérieure en raison de l’absence de certains députés qui devaient participer à la session parlementaire. L’interdiction de la MGF en Gambie avait été mise en place par l’ancien président Yahya Jammeh en 2015, dans le cadre de ses efforts pour mettre fin à cette pratique néfaste pour la santé des femmes et des filles.
Des appels à l’annulation de l’interdiction
Toutefois, depuis l’arrivée au pouvoir du président Adama Barrow en 2017, des appels à l’annulation de cette interdiction sont apparus, certains affirmant que la loi était trop sévère et ne prenait pas en compte les traditions culturelles du pays. Les partisans de l’annulation de l’interdiction soutiennent que la MGF est une pratique profondément enracinée dans la culture gambienne et qu’elle devrait être réglementée plutôt qu’interdite.
Arguments pour le maintien de l’interdiction
À l’opposé, les défenseurs des droits des femmes et des organisations de la société civile continuent de militer en faveur du maintien de l’interdiction, soulignant les conséquences graves de la MGF sur la santé physique et mentale des femmes et des filles. La Gambie a ratifié plusieurs traités internationaux qui interdisent la MGF, notamment la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
Potentielles répercussions d’une annulation
Il faut noter que si l’interdiction de la MGF est annulée en Gambie, cela pourrait avoir des répercussions majeures sur les efforts mondiaux visant à éliminer cette pratique préjudiciable qui affecte des millions de femmes et de filles à travers le monde. Les autorités gambiennes se doivent de prendre en considération les droits et le bien-être des femmes et des filles dans leur prise de décision sur cette question délicate, veillant à ce que toute action entreprise soit conforme aux normes internationales en matière de droits de l’homme et de protection des femmes et des filles contre la violence et la discrimination.
Un temps d’opportunité
Ce report du débat parlementaire sur l’annulation de l’interdiction de la MGF en Gambie offre une opportunité supplémentaire pour un dialogue ouvert et inclusif entre toutes les parties prenantes, afin de parvenir à une solution qui respecte les droits et la dignité des femmes et des filles gambiennes.
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