Faisant face à la pression des régulateurs publics et occidentaux, ainsi que des actionnaires et partenaires financiers, les majors de l’industrie pétrolière, en particulier celles basées en Europe, principalement Shell, BP, Total et Eni, ont initié une transformation sans précédent en réduisant volontairement leurs activités pétrolières en faveur de formes d’énergie plus vertes.
Cela peut être une bonne nouvelle pour les militants écologistes, mais pas pour les pays africains producteurs de pétrole qui bénéficient des recettes fiscales et des emplois que l’industrie apporte. Ben van Beurden, PDG de Shell, a récemment annoncé la nouvelle stratégie du groupe anglo-néerlandais : après le pic de sa production pétrolière en 2019, la société s’attend à une baisse de production de 1 à 2 % par an.
L’objectif de Shell
L’objectif déclaré de Shell, soutenu par l’Union européenne et le Royaume-Uni, est de devenir neutre en carbone d’ici 2050. Les majors pétroliers européens, bien qu’elles ne soient pas tenues de respecter des obligations légales à ce stade, ont intégré cet objectif dans leurs opérations. Il prend en compte l’utilisation finale des carburants qu’ils vendent, qui est de loin le facteur le plus important d’émissions de carbone.
Ci-dessous une vidéo parlant de l’énergie verte en Afrique :
Par exemple, les émissions directes du groupe français Total s’élèvent à environ 45 millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone, mais ses émissions liées aux véhicules sont estimées à 450 millions de tonnes.
Améliorer l’accès à l’énergie
Dans la course mondiale à la réduction des émissions de carbone, l’Afrique est un spectateur plutôt qu’un participant actif. Le continent produit 9 % du gaz de pétrole liquéfié (pétrole) mondial, soit 7,2 millions de barils par jour, et 6 % de son gaz naturel, tout en étant un faible émetteur de gaz à effet de serre.
Abritant 17 % de la population mondiale, l’Afrique ne représente que 2 % des émissions mondiales de carbone. De plus, plus de la moitié de sa production pétrolière est destinée à l’exportation.