Un nombre croissant d’enseignants sud-africains quittent leur poste pour des postes à l’étranger. S’adressant au citoyen, le conseil sud-africain des éducateurs a déclaré que l’exode de jeunes enseignants qualifiés suscitait de vives inquiétudes. C’est une situation désastreuse et ce n’est pas la première fois qu’elle est évoquée.
Ces problèmes sont mis en évidence dans un rapport publié fin 2018. Le rapport a révélé que des pays tels que les Émirats arabes unis offrent aux enseignants sud-africains des salaires et des conditions de travail nettement supérieurs. Les enseignants qui effectuent le déménagement bénéficient d’un logement, d’une assurance maladie et d’allocations de vol pour eux et leur famille, dans le cadre du programme de recrutement.
Problèmes de salaire
Selon le conseil de coordination des négociations de la fonction publique, les salaires des enseignants varient généralement de 115 500 à 996 500 rands. Cela dépend généralement de l’expérience, des salaires des écoles privées et publiques et de leur ancienneté.
Voici un projet en anglais montrant la stratégie du pays pour faire rester les enseignants :
Les enseignants locaux gagnent en moyenne 273 000 rands par an, soit beaucoup moins que la moyenne mondiale. Par ailleurs, les salaires bas ne sont pas les seuls problèmes auxquels sont actuellement confrontés les enseignants sud-africains. Un rapport publié par le ministère de l’Enseignement en juillet a révélé que les enseignants consacraient beaucoup de temps à des tâches administratives, un temps qui pourrait être mieux utilisé pour enseigner en classe.
Des problèmes culturels
Les enseignants ont également évoqué des difficultés rencontrées dans les environnements multiculturels et multilingues de nombreuses salles de classe. En moyenne, en Afrique du Sud, 62 % des enseignants travaillent dans une classe avec au moins 10 % des élèves dont la langue maternelle est différente de la langue d’enseignement.
Le rapport souligne également les disparités entre les sexes dans la profession en Afrique du Sud, où 60 % des enseignants sont des femmes, alors que 20 % seulement des directeurs sont des femmes. La taille de la classe a aussi été soulignée comme un défi de taille pour les enseignants.