Study263, une start-up fintech gérée par des Zimbabwéens opérant en Afrique du Sud, a ouvert une plateforme en ligne permettant aux résidents du pays d’acheter des aliments. La livraison se fait directement à leur domicile. Les acheteurs ont la possibilité de payer des produits tels que de l’huile et d’autres produits alimentaires avec du Bitcoin, via Ecocash ou Paypal.
Faciliter la transaction avec Bitcoin
Le Zimbabwe, pays d’Afrique australe, qui a adopté le dollar après avoir abandonné sa monnaie au plus fort de l’hyperinflation en 2009, souffre d’une pénurie de devises étrangères qui a entraîné une spirale des prix des biens importés ces dernières semaines. Certains rayons de supermarchés se sont vidés à cause de la panique des acheteurs, s’approvisionnant en produits de première nécessité, tels que les plats cuisinés, bœuf, pain et huile, dans la crainte d’un retour de la crise alimentaire et des prix.
Voici une vidéo en anglais expliquant comment se procurer du Bitcoin au Zimbabwe :
Jusqu’à récemment, il y avait eu une pénurie de carburant et les produits alimentaires de base restent rares ou leur prix est hors de portée des citoyens ordinaires. Tinashe Jani, cofondateur de Study263, a déclaré que l’idée avait été lancée début octobre, lorsque des collègues et leur famille au Zimbabwe ont commencé à se plaindre de la pénurie de produits de base.
Les importations sud-africaines stimulent le commerce
Les marchandises sont importées de l’Afrique du Sud avant d’être livrées au domicile des consommateurs dans les 10 jours suivant le paiement. Un accord de Study263 avec une entreprise de logistique basée à Harare garantit une livraison sûre.
Pour effectuer le paiement en Bitcoin, les acheteurs envoient généralement la crypto-devise équivalente à une adresse donnée, que l’entreprise convertit en fiat pour faciliter la commande du produit. De plus en plus de clients optent pour cette solution pour faire leur achat. Study263 devra payer des taxes sur les importations. Mais la levée des licences d’importation annoncée par le gouvernement du Zimbabwe il y a quelques semaines permet à la société de fonctionner sans permis.